La carte du mois : Occupation de l’espace et étalement urbain.
Routes, rocades, nationales, départementales, avenues, rues, allées, impasses, parkings… Que d’espace consacré à la voiture, notamment en agglomération ! Alors que les modes de transport n’ont pas tous la même efficacité, n’oublions pas que l’espace public est une ressource à partager !
Revoyons les notions à posséder pour répondre à toutes les questions qui peuvent survenir sur cette carte durant l’animation de la Fresque de la Mobilité.
Petite révision
La ville a été construite depuis des décennies autour et pour la voiture. L’espace dédié à l’automobile et aux transports routiers est aujourd’hui décorrélé du service rendu. La surface occupée par le transport individuel ampute l’espace public d’autres services : parcs, jardins, trottoirs, pistes cyclables.
Plus généralement, l’urbanisme (centres commerciaux périphériques, zones pavillonnaires) contraint souvent la mobilité à l’utilisation quasi obligatoire de la voiture. Les conséquences en zone urbaine sont connues : embouteillages, pollution locale, vitesse réduite…
L’objectif de cette carte est
- De montrer que la voiture occupe une place dans l’espace disproportionnée
- D’imaginer que d’autres urbanismes sont possibles
Si l’animateur est un peu curieux ou s’il en a ressenti le besoin, il a consulté le descriptif des cartes :
Conseil pour l’animation :
Cette carte se place dans le graphe des impacts, dans la colonne des impacts sociaux et économiques. Toutefois si les participants sont très soucieux des enjeux écologiques liés à cet étalement urbain, il est possible de placer la carte entre les deux familles d’impacts, ce ne serait pas bien grave.
Pour aller plus loin
Le nombre de nos déplacements quotidiens (3 à 4) et la durée de ces trajets (environ 1 heure) sont restés relativement stables au fil du temps. Il n’en va pas de même pour les distances parcourues qui ont été multipliées par dix, grâce à l’émergence de modes de transport bien plus rapides tels que la voiture, le train et l’avion. L’allongement des distances s’est notamment matérialisé par des infrastructures routières, devenues omniprésentes, jusque dans nos villes. Si la thématique de l’allongement des distance et de la place de la voiture vous intéresse, jetez un œil à la thèse d’Aurélien Bigo (image p184).
