Veli*, quel rôle dans la mobilité de demain ?

Interview de Benoît Tholence, Fondateur de Sanka  et co-fondateur de l’association Aveli, Animateur de la Fresque de la Mobilité par Célia Corneil.

Bonjour Benoît, tout d’abord, peux-tu te présenter ? 

Bonjour, alors j’ai plusieurs casquettes, j’ai presque un Bob on pourrait dire ! 

Je suis Benoît Tholence et je suis en train de créer une structure qui s’appelle Sanka Cycle. C’est un projet que je mène depuis 3 ans. L’objectif de Sanka Cycle est d’offrir une alternative à la 2e voiture, là où il n’en existe pas ou peu, c’est-à-dire plutôt en dehors des grands centres urbains.
Au sein des espaces urbanisés, il existe déjà des alternatives à la voiture, en particulier à la possession d’une deuxième voiture, c’est pourquoi on se focalise sur les périphéries et les zones peu denses, éventuellement les petites villes. Les personnes-cibles sont celles qui réalisent un trajet d’environ 10 kms ou moins. Notre solution : proposer un véli* sous la forme d’un vélo quadriporteur, qu’on a dénommé « Bob », telle que ça existe déjà dans les normes, mais qui n’existe pas encore sur nos routes. 

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Ma deuxième casquette est celle de co-fondateur de Aveli, l’association des Acteurs des Véhicules Légers Intermédiaires, qui a pour vocation de représenter cette nouvelle filière naissante en France, et en Europe en général.

* Avant de présenter en détail Aveli, peux-tu nous définir ce qu’est un Véli ?

J’aime définir le Véli de 2 manières :  

  • Par la technique :un Véli est tout type de véhicule se situant entre la voiture classique et le vélo. Cela intègre des engins de mobilité qui existent déjà :
    • Des petites voitures sans permis, des voiturettes de plus en plus électriques comme la Twizy de Renault, l’AMI de Citroën, la Biro. Ce sont des petites voitures en recherche de sobriété : allégées, moins de place, moins de coffre, moins large. 
    • De l’autre côté du spectre, côté vélo, on a fait l’inverse en agrandissant le modèle de base pour élargir les usages : plus de chargement, plus de place ou plus de stabilité avec une 4e roue par exemple. On va retrouver dans cette catégorie les speed bikes, les vélos- cargos qui demeurent encore « des ovnis » en dehors des grandes villes, …
  • Par son objectif : les Vélis sont des véhicules qui proposent une alternative plus légère à la voiture classique. Le Véli a pour objectif de remplacer la voiture, en proposant une mobilité individuelle plus sobre.

C’est donc une catégorie intermédiaire, un peu « fourre-tout », une filière au sein de laquelle il y a actuellement beaucoup d’innovation. L’objectif, c’est de réussir, dans les prochaines années, à cocher la bonne case qui permettra de casser l’hégémonie de la voiture

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Les véhicules intermédiaires. Source : Frédéric Héran 

Comment est apparue cette mouvance du Véli, quelle est la genèse de ces « ovnis » ? 

Alors, il me semble que le tout premier à avoir évoqué le véhicule intermédiaire était Francisco Luciano au sein d’un rapport du Shift Project qui s’appelait Décarboner la mobilité dans les zones de moyenne densité, en sept.2017. Il y a aussi eu les travaux de recherche précurseurs de Frédéric Héran qui a essayé de catégoriser et d’expliquer cette dynamique. Ensuite, Aurélien Bigo popularise le terme et Jean-Marc Jancovici le relaie. 

Du côté des pouvoirs publics, la reconnaissance vient de l’ADEME, avec le concours de l’eXtrême Défi, un programme d’accompagnement innovant qui corrèle financement, entraide, différents appels à projets, création d’un écosystème (fabricants, collectivités, …). L’eXtrême Défi a débuté en 2022, avec un cycle d’appel à projets sur l’idéation, puis le prototypage, et qui va se poursuivre en 2024 sur le pan industrialisation. Ce cycle va se répéter plusieurs fois avec l’objectif d’engager un maximum d’acteurs dans le développement de nouveaux véhicules légers, simples et peu onéreux. 

Comment est née l’association Aveli

Il y avait déjà des groupes de discussions informelles, l’eXtrême Défi a permis de mieux se connaître et, milieu 2023, le sujet a été relancé, avec pour objectif de faire reconnaître les Velis et l’écosystème qui les entoure, d’être plus visible et de peser sur les décisions qui touchent la filière, notamment auprès des instances nationales. 

Sur le site d’Aveli, on peut voir que votre mot d’ordre est « les acteurs des Vélis sont réunis par leur volonté commune d’œuvrer à la généralisation d’une mobilité quotidienne des personnes et des marchandises plus respectueuses de notre santé, de notre environnement et compatible avec la neutralité carbone à 2050. » Comment les Vélis peuvent-ils faire bouger les lignes sur la question de la mobilité des marchandises, de la logistique ? 

Avec l’avènement des ZFE, les camions ne seront plus les bienvenus dans une vingtaine de centres urbains. Il existe déjà des offres de petits véhicules type fourgon, fourgonnette mais l’objectif des Vélis est d’enrichir cette offre avec des véhicules agiles et peu polluants. L’objectif est bien d’élargir autant que possible l’offre de véhicules existants. Par exemple, les gros vélos à quatre roues existent beaucoup en Allemagne mais peu en France. 

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Lyon- Un million de colis déjà livrés par vélo-cargo en centre Presqu’île avec le programme ColisActiv, Le Progrès, 12 oct. 2023

Pour toi, quels sont les apports du Veli à cet objectif de neutralité carbone à horizon 2050 ? 

L’enjeu n’est pas juste d’électrifier un parc automobile en France, mais comme le dit Aurélien Bigo « la voiture électrique est l’avenir de la voiture mais la voiture n’est pas l’avenir de la mobilité ». 

Il faut donc de manière simultanée développer des véhicules plus légers ET repenser les usages de la voiture (questionner la propriété des véhicules, l’autosolisme, …). En faisant cela, on en vient à penser des modèles économiques différents

Chez Sanka Cycle par exemple, nous avons décidé de proposer exclusivement notre Bob en Location Longue Durée (LLD), afin que la barrière à l’entrée soit la plus faible possible. Louer un véhicule innovant apparaît une option plausible pour beaucoup de personnes. A l’inverse, acheter un véhicule aux alentours de 12 000 €, cela paraît tout de suite beaucoup plus compliqué. 

Ensuite, l’objectif des Vélis est de maintenir notre capacité de déplacement en diminuant les ressources utilisées et les émissions de GES. Pour donner des ordres de grandeur, on peut regarder la capacité des batteries : 

  • Un gros vélo cargo : 2kWh maximum
  • Un Véli : entre 5 et 15 KWh
  • La Zoé : 52 kWh

Cela montre que même l’une des plus petites voitures électriques est toujours trop grosse. 

Selon toi, quels sont les défis majeurs de la filière ?

Il n’y en aura pas ! (Rires)

Je ne les cite pas forcément dans l’ordre d’importance, selon moi il y aura : 

  • Un défi de reconnaissance, notamment au niveau des instances publiques. Il faut absolument connaître les Vélis pour pouvoir se projeter dans l’usage de ces véhicules. 

    Je donne un exemple : j’ai échangé récemment avec un agent d’une collectivité locale, qui était en charge de la redistribution des aides à l’achat de véhicules. Cette personne réfléchissait à la mise en place d’une aide à l’achat sur les Vélis. Sa première crainte était de financer des quads. Puis, sa deuxième réflexion a été de dire que les Vélis « ne peuvent pas remplacer la voiture car on ne peut pas aller sur l’autoroute avec ». Ça montre une méconnaissance des besoins et des usages quotidiens d’un véhicule (a-t-on massivement besoin d’aller sur l’autoroute au quotidien ?). 

    Il faut changer le paradigme et faire reconnaître auprès du plus grand nombre qu’une voiture n’est pas toujours nécessaire au quotidien. 
  • Un défi règlementaire, qui rejoint le défi de reconnaissance, au niveau des instances nationales cette fois-ci. Aujourd’hui, les cycles à 4 roues ne sont pas autorisés sur les pistes cyclables. L’homologation des Vélis entre dans la catégorie L, qui comprend tout un tas de véhicules avec une dizaine de catégories, allant du quad, aux motos à trois roues jusqu’aux voitures sans permis. Cette homologation est définie en fonction de la vitesse des véhicules, du poids, du permis, du nombre de roues… Ces catégories ne correspondent pas aux usages pour remplacer la voiture.  Au niveau européen, il existe des bridages sur les motorisations en fonction du véhicule. Il faut alléger la règlementation pour les véhicules légers et arrêter de dérouler le tapis rouge à la voiture. 
  • Un défi de financement : Par définition, un projet de nouveau véhicule est un projet industriel. Aujourd’hui, il est très difficile de financer ce genre de projet car ils nécessitent une grosse mise de départ et un retour sur investissement assez lent. N’importe quel investisseur privé préfèrera moins prendre de risque et financer une entreprise numérique. Or on le sait, même si certaines entreprises du numérique améliorent notre façon de nous déplacer (on pourrait donner l’exemple de BlaBlaCar sur le covoiturage ou de Getaround pour l’autopartage entre particulier), on sait que ça ne suffira pas. Nous avons besoin de candidats réels à la voiture individuelle. Et pour ça, il faut être capable de faire des paris sur l’avenir et de financer le temps long, car industrialiser un nouveau véhicule, même un gros vélo, ça prend du temps !

    Heureusement, des fonds d’investissements privés commencent à le comprendre !
  • Un défi industriel : On a besoin d’industrialiser le processus de déploiement du Véli. Cependant, on n’a pas forcément besoin des constructeurs automobiles tels qu’on les connait aujourd’hui, avec un raisonnement porté sur le bénéfice au détriment de l’impact. D’ailleurs, les équipementiers automobiles qui s’intéressent au vélo ou au Véli, le font car cela devient stratégique pour eux, et ils produisent des engins qui ressemblent plutôt à des voitures (l’AMI, la Twizy, le Kleuster un gros vélo cargo de livraison, …). Je ne pense pas qu’il faille craindre un positionnement de ces acteurs sur le Véli, au contraire, il faut les voir comme des alliés dans la démocratisation des Vélis. Par exemple, quand Decathlon s’est mis à faire un vélo de ville et des longtail, cela a certes tiré le marché vers le bas (en termes de prix et aussi en termes de qualité), mais cela a eu un effet de démocratisation hors norme. Et il y aura toujours des personnes intéressées pour acheter autre chose que Decathlon. Il faut donc tirer le meilleur de l’industrie automobile pour faire évoluer le produit Véli et le rendre accessible et ainsi réellement challenger la voiture. 

Dernière question, comment abordes-tu les Vélis au sein de la Fresque de la Mobilité ? 

La Fresque apporte des leviers d’actions pour agir dès maintenant, et le Véli n’est pas encore une réalité. Dans le cadre de l’eXtrême Défi, nous avons animé des fresques adaptées au programme, avec une carte vélo cargo et une carte micro-voiture, dans les cartes des leviers individuels. Il y avait aussi une carte supplémentaire pour la Fresque à destination des collectivités, toujours dans le cadre de l’eXtrême Défi, sur « rendre l’avènement des véhicules intermédiaires possibles » : leur donner une place pour le stationnement, l’usage de voie cyclable, …Ce test avec l’ADEME avait vocation à être élargi à une future version de la Fresque des Mobilités, notamment dans les profils, à garder en tête pour l’avenir 😉

Le Collectif Pro : des pros au service des pros

Le Collectif Pro : des pros au service des pros

Depuis désormais plus de 2 ans, nous avons la grande joie de voir grandir parmi la communauté des anims’, une escouade de fresqueurs et fresqueuses « professionnel.le.s ». Ces Pros proposent des ateliers à titre commercial aux organisations publiques ou privées, pour accélérer la sensibilisation et la prise de conscience de la décarbonation de la mobilité de leurs employé·e·s.

A quel titre faisons-nous appel aux pros ? Comment cette équipe est-elle organisée ? Quelles garanties pour vos ateliers ? Décryptage :

Expérience et Formation spéciale

Toute personne ayant bénéficié d’une formation à l’animation de la fresque de la mobilité peut devenir Pro. Mais pour cela, il faut répondre à plusieurs critères.

Tout d’abord il faut avoir une connaissance préalable des enjeux climatiques, en ayant au moins assisté à une Fresque du Climat.

Ensuite, il faut suivre un cursus de formation complémentaire d’au moins 4 heures à la formation dite « bénévole citoyenne ». Une formation « expert » de 7 heures permet de compléter les connaissances des candidats sur les enjeux de la mobilité décarbonée mais ce n’est pas obligatoire. Tous les programmes de formation sont disponibles ici

Enfin, il faut avoir animé au minimum 4 ateliers de la Fresque de la Mobilité, dont 2 en co-animation et/ou en coaching.

Des ateliers sur mesure

Les anims’ Pro peuvent vous proposer des ateliers de la Fresque de la Mobilité qui répondent à vos attentes et à vos particularités. En effet, l’association a développé des options à l’atelier citoyen qui permettent d’actionner des leviers de décarbonation « collectifs » propres aux entreprises et aux collectivités territoriales. En fonction des actions déjà engagées en la matière par les organisations intéressées, les anims pro adaptent le contenu de ces options et leur durée. Ce qu’il n’est pas possible de faire dans le cadre d’un atelier bénévole citoyen.

Statut : indépendant ou salarié

Le Statut de pro est réservé aux consultant·e·s indépendant·e·s et aux salarié·e·s qui délivrent des ateliers en interne ou à destination de leurs propres clients. Ainsi, il est possible d’ajouter les ateliers de la Fresque de la Mobilité dans les catalogues de service des entreprises, qui choisissent de former des anims Pro.

Chaque anim pro indépendant ou chaque entreprise employant des anims pro doit reverser 10 % du chiffre d’affaires hors taxes généré par la commercialisation des ateliers à l’association « Les Shifters ». Cela permet à l’association de financer les travaux nécessaires de recherche, de mise à jour et d’amélioration des outils pédagogiques.

Un maillage national et une sélection par critères

Plus de 150 anims’ pro sont aujourd’hui disponibles sur l’ensemble du territoire. Vous pouvez faire appel à ces pros directement sur notre site web. Dans ce cas, votre demande est ensuite transmise par messagerie interne à un collectif, constitué des Pros qui ont signé la charte « Collectif Pro ». Les membres de ce collectif candidatent à votre demande en fonction de plusieurs critères : leur connaissance de votre secteur ou de votre organisation, leur proximité géographique, leur capacité à organiser des déploiements importants, etc… Et vous recevez une réponse dans les 72 heures.

La charte implique un certain nombre d’obligations et de contributions au développement de la Fresque de la Mobilité, parmi lesquelles, l’engagement de chaque membre du collectif, de proposer des ateliers bénévoles réguliers à l’association et de participer activement à des groupes de travail permettant d’améliorer les process ou les contenus des ateliers.

Voilà, vous savez quasiment tout sur ce dispositif, et nous espérons que vous pourrez bénéficier de l’apport de cette équipe de Pros à vos enjeux de sensibilisation vers une mobilité décarbonée.

Les bons conseils de nos animateurs !

Savoir se mettre en retrait pour favoriser la richesse des débats

Témoignage de V, animateur depuis le 1er juillet 2023

Equipe NL FDM : « Alors V, comment se passe ton parcours en tant qu’animateur ? »

V : « Ça y-est, j’en suis à ma douzième fresque ! Pas une barre de fer, mais pas loin ! J’ai jeté l’antisèche, j’ai le plateau de jeu nickel, les cartes dans la pochette trieur, les post-it de couleur, les feutres qui vont bien ! »

Equipe NL FDM : « Et qu’est-ce qui te plait dans l’animation de la FDM? »

V : « Ce que j’aime par-dessus tout ce sont les feedbacks à la fin de chaque animation. Quelle gratitude, quelle satisfaction d’entendre : – « J’adore la Fresque de la Mobilité, c’est super concret, c’est complet et accessible, et certainement que l’animateur y est pour quelque chose!! » Ou encore : – « Merci beaucoup pour ce super atelier, j’ai bien aimé les ordres de grandeur, j’ai appris tant de chose, j’aimerais moi aussi devenir animateur ! C’est le pied de se sentir compétent et utile; et c’est valorisant de réussir son animation ! »

Equipe NL FDM : « Tu te décrirais comme animateur expert? »

V : « Je me sens sûr de moi, je pense connaître les spécificités de chaque carte : les particules dans l’air, d’où elles viennent; les voitures électriques et le nombre de kilomètres pour amortir la batterie, l’empreinte carbone de l’avion, les SUV, patati et patata… bla bla bla… et pis ci et pis ça… »

5 minutes plus tard…

Equipe NL FDM : « Tu es vraiment expert sur les enjeux climatiques et la mobilité dis-donc ! Moi j’ai souvent du mal à garder le rôle d’animateur pendant la Fresque. Par exemple quand les participants parlent des points qui ne sont pas prioritaires, quand ils racontent un peu n’importe quoi sur la voiture électrique ou quand ils évoquent leur entreprise ou la dernière décision gouvernementale pendant de longues minutes. Tu ne trouves pas ça trop frustrant toi, de ne pas participer à tous les débats ? Moi j’ai dû mal à ne pas intervenir sur chaque carte hein ! » « Comment tu te positionnes en tant que facilitateur ? »

V : « Ben euh … ce n’est pas facile en effet… »

Equipe NL FDM : « Je suis d’accord avec toi, ce n’est pas facile de rester en retrait tant ces sujets sont passionnants. Au début, je participais à chaque débat, maintenant, je me force à n’intervenir qu’à la fin de chaque lot. Sauf si on me pose une question ou si les participants sont trop bavards et restent de longues minutes sur une carte. Tu fais comme ça toi aussi ? »

V…… : « C’est ça ouais, moi aussi, je n’interviens qu’à la fin de chaque lot ! » « Je suis facilitateur, pas participant, ça n’est pas ma fresque ! »

Conseil du mois :
Faites comme V , n’intervenez qu’à la fin de chaque lot !

Soyez complet et précis dans les consignes du début, mettez du rythme , faites tourner la parole, gardez un œil sur la montre mais rappelez-vous que le succès de l’atelier dépend de la richesse des débats … entre les participants.

Rentrée mobilité. La FDM a démarré dans les écoles !

Rentrée mobilité. La FDM a démarré dans les écoles !

La Fresque de la mobilité Kids présentée à des profs de collège

Dans le cadre du programme Libèr’tes pieds proposé par l’association Vivacité, nous avons eu l’opportunité de faire découvrir à six enseignants la fresque mobilité kids. Le but : les convaincre de se former ensuite à l’animation afin qu’ils puissent proposer cet atelier dans leur collège.  

La présentation assurée par Catherine Cattin, a eu lieu le mercredi 4 octobre au collège Jean Bullant à Ecouen (95). L’intervention s’est déroulée en deux temps : une brève présentation de la fresque de la mobilité, et des spécificités de la version junior, puis : place au jeu ! Les cartes panorama et les profils individuels ont suscité beaucoup de discussion, chacun se rapportant à ce qu’il.elle vit dans sa mobilité quotidienne (le chemin pour l’école, les actions déjà entreprises, la question de l’apprentissage à la sécurité, etc.). La qualité et la fiabilité des cartes et des informations transmises ont été appréciées tant par les enseignants que par les responsables de Vivacité. 

Nous avons eu des retours intéressants pour cette version kids : avoir le pourcentage de la part des kilomètres parcourus sur chaque carte « mode de transport » et co-créer une version Ile de France de la fresque mobilité kids. 

Finalement, les professeurs de collège ont été conquis par le format (mention spéciale pour le côté ludique des stickers) et l’atelier. Tous se sont inscrits pour suivre la formation à l’animation qui interviendra au mois de novembre prochain.

Université de Lille en pointe pour les enjeux de la mobilité !

L’Université de Lille dans le cadre de sa politique de développement durable a pour objectif de sensibiliser l’ensemble de ses personnels et étudiants sur des problématiques liées au climat et de solutions de décarbonation.

Au sein de l’IUT de Lille et de Polytech Lille, la « Fresque du climat » est déjà bien implantée, après la formation d’une cinquantaine d’animateurs, et la prochaine étape amorcée en 2023 consiste à former un nombre suffisant d’animateurs sur les « Fresque du Numérique » et « Fresque de la Mobilité », afin d’intégrer ces ateliers sur les différentes formations.

La formation des enseignants de l’IUT de Lille à l’animation de notre fresque démarre au mois de novembre.

Maël Penhoat, professeur à l’université de Lille et déjà formé à la FDM, fait bénéficier les Shifteurs et La Fresque de la Mobilité de son expertise sur les batteries.

La Fresque de la Mobilité à GEMA Lyon

Le lundi 2 octobre 2023, le Groupe GEMA Lyon a eu le plaisir d’organiser la Fresque de la Mobilité, un événement qui a réuni 48 étudiants de l’IA School et de l’ESI Business School, de la première année de bachelor à la deuxième année de master.

L’événement a été marqué par la tenue de 6 ateliers animés en parallèle par Jean Yves Jaskulski, Amelie Wallut, et Nicolas Vallin. Leurs compétences, leur expérience et leur enthousiasme ont grandement contribué à faire de la Fresque de la Mobilité une expérience enrichissante pour tous les participants.

Un aspect particulièrement inspirant était la diversité des participants. Elle a favorisé des discussions dynamiques et l’échange de points de vue variés. Les participants ont été proactifs dans leurs approches et ont démontré un véritable désir de contribuer à la recherche de solutions aux problèmes de mobilité de notre époque.

La mobilité est un domaine riche en opportunités et en défis, et l’avenir dépendra en grande partie de la créativité et de l’engagement de la nouvelle génération. La Fresque de la Mobilité a été un témoignage de l’engagement des étudiants du Groupe GEMA pour une mobilité plus durable.

Fresque de la Mobilité – Université de Nantes

Après plusieurs éditions uniquement consacrées au climat, Nantes Université a décidé de diversifier les ateliers d’intelligence collective consacrées aux thématiques environnementales.


La première Rentrée Mobilité de Nantes Université s’est donc tenue cette année.
Un sujet parfaitement cohérent pour les étudiants largement confrontés à ces questions, en particularité pour celles et ceux d’entre eux qui n’habitent pas dans de grandes zones urbaines ou qui ont opté pour une filière proposée par peu d’établissements et qui doivent donc partir de « chez eux » pour poursuivre leurs études. D’autre part, certaines filières ont dans leur cursus des périodes de stage ou d’alternances qui sont autant de demandes de mobilité pour ces mêmes publics.

Enfin, les étudiants sont majoritairement des jeunes adultes particulièrement concernés par les voyages, car généralement moins concernés par les contraintes familiales. Cette première édition concernait peu de filières et donc peu d’effectifs avec une inscription facultative et a donc touché au final une quinzaine de participants, un résultat en deçà des attentes.

De même que les premières éditions de Fresque du Climat ont abouti à des résultats plutôt mitigés, espérons que les prochaines éditions rencontreront un plus grand succès et une ambition renforcée de l’organisateur.

La Fresque de la Mobilité dans les écoles, des opportunités pour les animateurs Pros !

Un support pour proposer la FDM a été créé dans le Slack Rentrée 2023 avec des tas de conseils pour pitcher et adapter la Fresque de l’école primaire à l’enseignement supérieur.

Crédit photo école : Pixabay

Nouveau bonus écologique pour l’achat d’un véhicule électrique : changements à l’horizon

Nouveau bonus écologique pour l’achat d’un véhicule électrique : changements à l’horizon

Interview de Nicolas Planchenault, consultant en mobilité et empreinte carbone, par Célia Corneil de l’équipe Newsletter de la Fresque de la Mobilité.

Nouveau bonus écologique, quels sont les changements apportés par le gouvernement par rapport au bonus précédent ?

Le précédent format du bonus écologique, aide financière accordée par l’Etat lors de l’achat d’un véhicule, considérait comme « écologique » l’ensemble des véhicules électriques (VE).

A partir de janvier 2024, c’est un changement de paradigme qui s’opère :
– Tous les véhicules de plus de 2,4t sont exclus d’office.
– Pour les VE ayant un poids inférieur, les constructeurs devront calculer une note environnementale sur la fabrication du véhicule, qui se base sur une méthodologie proposée par l’Ademe.

La fabrication uniquement ?

Oui pas tout le cycle de vie, c’est-à-dire que cela exclut la consommation de carburant, la maintenance, la fin de vie, et ça ne prend pas en compte, de façon quantitative du moins, la durée de vie du véhicule.

Que penser de la méthodologie Ademe ?

La méthodologie Ademe propose de calculer une empreinte carbone simplifiée (appelée “EC”) du véhicule pour sa fabrication, et une conversion en note environnementale.

Concrètement, la méthodologie découpe la voiture en différents matériaux/composants :
– Acier, aluminium, autres matériaux
– Batterie
– Assemblage du véhicule (« transformation intermédiaire » : on prend toutes les pièces et équipements et on assemble le véhicule)
– « Transport du véhicule » une fois ce dernier assemblé.

L’empreinte carbone (EC) est d’abord calculée pour chacun de ces composants. Cela permet d’obtenir l’EC totale, à partir de laquelle est déduite la note environnementale. Le bonus écologique est lié à la note environnementale ainsi obtenue.

Aujourd’hui, la note environnementale différencie deux types de véhicules :
– Type 1 : 5 places, avec une certaine autonomie et un espace assez confortable au niveau du coffre[1] : véhicule assez standard.
– 2. Type 2 : tous les véhicules ne respectant pas ces critères. De ce fait, les véhicules n’ayant pas 5 places doivent avoir une empreinte carbone 40% plus faible pour obtenir le bonus écologique. Ex : une Dacia Spring de chez Renault (4 places, fabriquée en Chine).

Le revers de la médaille est que le bonus écologique est donc plus exigeant avec des véhicules potentiellement plus petits (moins de 5 places).

Par ailleurs, la note environnementale est aujourd’hui « tout ou rien » : en-dessous d’une certaine empreinte carbone, la voiture est éligible au bonus, au-dessus elle ne l’est pas.

Autre point majeur, le lieu de fabrication et le transport sont prépondérants dans le calcul de la note environnementale, ce qui sanctionne de fait les délocalisations. L’attribution du bonus écologique aux VE est donc de fait un outil environnemental mais aussi de politique industrielle.

L’intérêt est que tout ce qui est produit en France (ou plus largement en Europe) à des émissions de GES globalement plus faibles que dans les autres pays du monde pour deux raisons :
1 – La production est locale ce qui implique donc moins de transport du produit achevé.
2 – La production française s’appuie sur une production d’électricité qui est bas carbone.

Doit-on voir ce bonus comme une politique industrielle uniquement dans ce cas ?

Les VE sont beaucoup plus construits à l’étranger et notamment en Chine que les véhicules thermiques. Cela s’explique par le fait que la grande majorité des batteries, élément majeur des VE, est produite en Chine. Par ailleurs, les VE sont plus faciles à construire, donc plus faciles à produire dans de nouvelles usines. Et enfin, la production d’un nouveau véhicule est toujours une occasion de rebattre les cartes pour les constructeurs, et donc de changer d’usine, et donc de délocaliser.

De ce fait, il faut plutôt voir ce bonus comme un double avantage :
– Cela encourage les constructeurs à faire des choix qui vont réduire les émissions de GES en vue d’avoir le bonus.
– Comme l’Europe et la France sont avantagées par ce bonus, cela peut contribuer à relocaliser la filière.

S’il n’y avait pas cette politique industrielle associée, il n’y aurait probablement jamais eu ce bonus écologique et cette note environnementale. L’un contribue à l’autre, et cela peut être positif sur les deux aspects, relocalisation de la production d’une part et diminution des émissions de GES induits par la fabrication des VE d’autre part.

Est-ce un avantage donné à la production française ou plus largement européenne ?

Bonne question. Dans la méthode, il n’est pas fait de différence entre les pays européens sur le plan de la fabrication de la plupart des composants. L’Europe dans son ensemble a un avantage par rapport à la Chine par exemple, cela gomme l’avantage d’une production française par rapport à une production dans d’autres pays européens, associée à notre électricité peu carbonée.

Par exemple, la batterie de la Renault Zoé est fabriquée en Pologne, pays dont les émissions de GES de la production d’électricité sont très mauvaises. Pour autant, l’empreinte carbone de la batterie sera donc la même que si elle avait été produite en France.

En parallèle, côté transport, globalement plus la voiture vient de loin plus cela a un impact significatif. Cependant, faire venir une voiture de Roumanie par camion a à peu près le même impact environnemental que le trajet d’un port chinois au port de Marseille.

Que peut-on attendre de la mise en œuvre de cette notation environnementale ?

On peut attendre une réelle réduction de l’empreinte carbone des VE. Le gouvernement, la DGEC (Direction générale de l’énergie et du climat), et l’Ademe maîtrisent aujourd’hui ce type de méthodologie et possèdent le retour d’expérience du secteur photovoltaïque où l’empreinte carbone des produits a été réduite. Ça a mis du temps à se mettre en place dans les premiers temps, mais c’est désormais acquis et les fabricants se réorientent vers des pays où la production est plutôt bas carbone pour fournir le marché français.

Y a-t-il des améliorations/ évolutions qui pourraient advenir sur cette notation environnementale ?

Pour le moment, la notation n’est pas trop excluante. Une fois l’outil mis en place, il y a moyen de pousser petit à petit pour être plus précis dans la méthode d’une part et être plus exigeant d’autre part.

Parmi les pistes d’améliorations, il y a la meilleure prise en compte de la réparabilité des véhicules. Par exemple, les modèles de Tesla sont des véhicules coulés d’une seule pièce, une conception très pratique sur le plan industriel et sur celui de la structure de la carrosserie. En revanche, il est impossible de remplacer des parties du véhicule. Un gros souci de réparabilité donc…

La note environnementale inclue actuellement jusqu’à 30% d’éléments « relatifs à l’incorporation de matériaux recyclés et biosourcés dans le véhicule, ainsi que la réparabilité de la batterie », sans précision sur les critères quantitatifs. Il s’agit donc d’affiner la notation sur ce point. Pas uniquement sur la batterie mais aussi sur l’ensemble du véhicule. En effet la durée de vie des batteries a longtemps été considéré comme inférieur à celle du véhicule. Or, il semble que finalement la durée de vie des batteries est très bonne.

La méthodologie est probablement appelée à évoluer. Une affaire à suivre !


[1] 200L de coffre, 170km d’autonomie (WLTP).

Définitions :

 EC : empreinte carbone Ademe. Pour rappel une empreinte carbone calcule uniquement les émissions de GES. La méthodologie donne une image simplifiée de l’empreinte environnementale d’un véhicule : prise en compte des impacts climat uniquement, simplification des données sur le véhicule, empreinte de chaque composant simplifié.

VE : véhicule électrique

Crédit Image : https://www.economie.gouv.fr/cedef/bonus-automobile – © RoadLight – Pixabay

Portrait d’animatrice : Aurélie Quercia

Portrait d’animatrice : Aurélie Quercia

Motivée, elle aussi, à accompagner les animateurs du Haut-Rhin, Aurélie Quercia est devenue référente locale tout récemment : rien de tel qu’une co-animation en présentiel pour aider à prendre confiance et à se lancer !

Qui es-tu et comment as-tu découvert la Fresque de la Mobilité ?

Après avoir fait beaucoup de km en voiture et en avion en tant que responsable médicale régionale, j’ai décidé de “shifter” et de me reconvertir dans le conseil pour la transition écologique, en reprenant des études. Je me suis formée à plusieurs fresques, et j’ai tout de suite adoré la Fresque de la Mobilité, parce que les participants en ressortent généralement très motivés ! Je suis maintenant membre du nouveau collectif pro et investie dans le groupe de travail.

Tu voulais partager une anecdote d’animation avec nous…

Oui ! J’ai participé à bon nombre d’animations communales dans les villages du département, notamment lors des semaines du développement durable, de la mobilité douce, etc. Pour y aller, c’est un défi ! la voiture – en covoiturage – est souvent incontournable.

Parfois, le partage d’expérience des participants se révèle vraiment inspirant. Je me rappelle cette fois où l’une d’entre elle a raconté aux autres comment, privée de voiture, elle a créé des liens très forts avec ses collègues en allant vers eux pour savoir s’ils habitaient à proximité et pouvaient la dépanner. Au point qu’elle a ensuite renoncé complètement à la voiture pour nombre de ses trajets. Elle ne se voit pas revenir à la voiture pour ses trajets du quotidien.

Qu’est-ce que tu aimes particulièrement dans la Fresque ?

C’est l’une de celles que je préfère animer : ludique, pas culpabilisante, on apprend beaucoup, elle est fluide, et rapide ! Et au cas où vous n’auriez pas retenu : les gens en ressortent motivés ! 🙂

Pour finir sur une note plus perso, que souhaites-tu partager avec nous ?

J’adore voyager. Mon prochain grand voyage – bas carbone – est prévu fin octobre,  à Prague… Pour préparer vos périples, je vous conseille les sites Hourrail et Mollow, vous connaissez ? Si ça vous intéresse, je vous raconterai mes aventures en rentrant !

RAPPORT DU HAUT CONSEIL POUR LE CLIMAT

RAPPORT DU HAUT CONSEIL POUR LE CLIMAT

« Acter l’urgence, engager les moyens » : la décarbonation des transports n’est pas en avance d’après le Haut Conseil pour le Climat

En juin dernier, le Haut Conseil pour le Climat (HCC), organisme indépendant chargé d’évaluer l’action publique en matière de climat, a rendu son rapport annuel intitulé « Acter l’urgence, engager les moyens ». Ce dernier permet de mettre en regard les derniers chiffres fournis par la Citepa sur les émissions de gaz à effet de serre en France en 2022, l’influence des politiques publiques sur leur évolution et l’adéquation avec la stratégie nationale sur le sujet.

Les facteurs conjecturels à la rescousse des émissions françaises

Tout d’abord, un constat à l’échelle planétaire : les politiques actuelles, si elles ne sont pas renforcées, pourraient aboutir à un réchauffement de la planète estimé à 3,2°C d’ici à 2100. En France, l’année 2022 est jugée « exceptionnellement chaude » (+2,9°C par rapport à 1900-1930) et sèche avec un déficit de précipitations de l’ordre de 25 % par rapport à la période 1991-2020.

Pour autant, les émissions de gaz à effet de serre (GES) ont bien diminué en France en 2022. L’estimation faite avec les données provisoires de 2022 renseigne une baisse de 2,7 % des émissions de GES par rapport à 2021. Néanmoins, l’analyse proposée par le HCC permet de relativiser ces chiffres et surtout de questionner la pérennité de ces diminutions dans le temps. Les baisses ont en effet été guidées par des réductions importantes dans les secteurs du bâtiment et de l’industrie en partie liées à des « facteurs conjoncturels », à savoir un hiver doux (qui réduit les besoins de chauffage), des prix de l’énergie élevés (qui réduisent son usage) et le plan de sobriété du Gouvernement en réponse aux difficultés d’approvisionnement suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Le HCC met en garde sur l’alignement à venir avec la législation européenne Fit for 55 qui vise une diminution des émissions de GES de 55 % en Europe d’ici à 2030, là où l’objectif actuel français est de 40 % à ce même horizon. Dans ce cadre-là, le rythme de baisse des émissions de GES devra quasiment doubler par rapport au niveau actuel. Enfin, l’ensemble de ces données ne concernent que les émissions territoriales sur lesquelles les actions publiques se focalisent, mais n’intègrent pas celles provenant des importations. Or, la France importe la moitié (51 %) de son empreinte totale : un peu plus de 300 Mt éqCO2 par an, de manière presque stable depuis 2010.

Rebond post-Covid-19 pour les transports

Concernant les transports, le secteur poursuit son rebond post-Covid-19 et voit ses émissions de GES augmenter de 2,3 % par rapport à 2021 (+2,9 Mt éqCO2), mais celles-ci restent très légèrement inférieures au niveau de 2019. Cette hausse est principalement guidée par les véhicules particuliers (+1,8 Mt éqCO2) et le transport aérien national (+0,9 Mt éqCO2). Le secteur des transports respecte son objectif carbone 2019-2022 de peu, en très grande partie à cause des effets des confinements et donc sans pouvoir conclure sur l’efficacité des politiques mises en œuvre. Dans tous les cas, afin de suivre la trajectoire européenne Fit for 55, le rythme de diminution des émissions du secteur des transports devra être multiplié par un facteur allant de 3,5 à 5 d’après le HCC.

L’analyse plus détaillée du HCC fait apparaître quelques constats bien connus des fresqueurs de la mobilité : les véhicules particuliers, qui représentent plus de la moitié des émissions du secteur, voient leurs émissions baisser, mais de façon insuffisante avec les objectifs visés, et ce malgré une électrification en ligne avec la SNBC 2 (13 % des véhicules neufs vendus en 2022). En cause, la consommation des véhicules thermiques qui, elle, augmente entre 2015 et 2019, l’essor des SUV étant un contributeur majeur à cet aspect. Autre point marquant : du côté du ferroviaire, le HCC analyse que l’augmentation du trafic de passagers est pour l’instant trois fois inférieure aux prévisions de la SNBC 2 sur la période 2015-2030. Un report qui se fait, en grande partie, vers des modes plus carbonés.

Accélérer vers une mobilité plus sobre

Au-delà de ces constats, le HCC dresse également une liste de recommandations pour le transport de personnes. Les quelques points clefs suivants sont abordés :

Accélérer électrification, tout en favorisant les véhicules légers et moins chers (les prix des véhicules neufs ont largement augmenté depuis plus de dix ans). Plusieurs pistes sont évoquées pour ce faire : une évolution du système de bonus-malus, la refonte du barème des indemnités kilométriques (qui favorise les motorisations importantes), la mise en place d’alternatives comme le forfait mobilités durables ou encore l’interdiction de la pub pour les SUV.
Accélérer le déploiement de services de mobilités (leasing, alternatives modales, quotas pour les professionnels, etc.).
Accélérer la régénération des petites lignes ferroviaires, des trains de nuit, et l’électrification complète des lignes tout en assurant la qualité des services.
Maîtriser la demande de l’aviation intérieure et renforcer la mise en cohérence avec la stratégie tourisme durable.

Parmi les angles morts pointés par le HCC, la question de l’accompagnement des métiers amenés à évoluer est très peu traitée alors que cruciale dans la transition vers des transports moins émetteurs. De même, les évolutions des centres urbains pour s’adapter à des transports faiblement émetteurs sont encore peu abordées. Enfin, la gestion de la demande est un levier très peu activé par le gouvernement, hormis pour certaines actions ponctuelles comme l’interdiction de quelques vols intérieurs ou la mise en place des Zones à Faible Émission (ZFE).

D’ailleurs, concernant les ZFE, le HCC indique que 38 % des ménages les plus pauvres ont un véhicule classé Crit’Air 4 ou plus (dont l’accès en ville est restreint dès maintenant ou d’ici 2024) contre 10 % parmi les ménages les plus aisés. D’où l’intérêt d’offrir des alternatives modales adaptées (transports en commun ou mobilités actives) et de rendre les véhicules électriques abordables, et donc aussi plus légers. La boucle est bouclée.

DECOUVREZ LA NOUVELLE VERSION DE LA FDM COLLECTIVITES !

DECOUVREZ LA NOUVELLE VERSION DE LA FDM COLLECTIVITES !

Une nouvelle version de la fresque de la mobilité collectivités a fait son apparition !

Cette mise à jour concerne à la fois le contenu des cartes (des nouveaux leviers sont apparus) et la technique d’animation qui a été complètement revue.

Elle consiste à renforcer l’implication des participants (agents et élus) au cours de plusieurs séquences :

– D’abord deviner et catégoriser les leviers applicables pour les collectivités.
– Puis les faire travailler sur une collectivité imaginaire afin de stimuler leur créativité (et ne pas rester sur des blocages locaux).
– Enfin se projeter dans un futur beaucoup plus incertain climatiquement et vérifier la robustesse des solutions imaginées.

Ce décentrement permet aux participants une prise de recul à la fois par rapport à leur propre territoire, et par rapport aux enjeux climatiques planétaires qui vont avoir un impact très local et très concret.



Au passage, elle permet d’aborder la Stratégie Nationale Bas Carbone, l’identité de Kaya, de sensibiliser sur les risques liés au pétrole et aux matières premières, et d’évoquer l’acceptabilité des politiques publiques par les habitants.

Avec cette nouvelle version, nous essayons d’aller au-delà d’une simple conversation sur la mobilité pour engager élus et agents vers un plan d’action concret.

En rendant la fresque collectivité plus attractive, nous facilitons aussi sa promotion par les animateurs pros.

Renseignez-vous sur la billetterie pour vous inscrire à la prochaine formation.

DÉCRYPTAGE D’HUGO
DÉCRYPTE AVEC E. MACRON

DÉCRYPTAGE D’HUGO
DÉCRYPTE AVEC E. MACRON

Emmanuel Macron a été interrogé, lundi 4 septembre, par le journaliste et
youtubeur Hugo Travers, l’animateur de la chaîne « Hugo décrypte ». Les enjeux
climatiques ont été longuement abordés dans la première partie de l’interview.
Niveau mobilité, le débat s’est orienté autour d’un match train versus avion.

Les annonces sur le ferroviaire et les transports en commun.

Tout d’abord, E. Macron a annoncé l’étude d’un dispositif similaire à celui du pass unique à 49 euros/mois déployé en Allemagne. Ce dispositif devra être déployé en concertation entre le Ministère du Transport et les Régions, compétente sur le transport ferroviaire. Le 19e Congrès des Régions de France a ainsi accueilli le tout premier comité Etat-régions sur les mobilités à Saint-Malo, mercredi 27 septembre.

Déjà annoncé en juin, le Président a rappelé la mise en place du pass train pour permettre à chaque jeune engagé de 18 à 20 ans (au sein d’un service civique, un SNU, ou un contrat engagement jeune) de bénéficier d’un mois de passe TGV et Intercités gratuit pour découvrir le pays.

E. Macron indique aussi la nécessité de disposer de plus de transports en zones urbaines et met en avant les RER métropolitains, « électriques parfois à hydrogènes ».

*Pour s’éclairer sur la question de l’hydrogène, de sa production et de ses potentiels usages :  Etude Carbone 4 Hydrogène Bas-Carbone

Un train onéreux pour le consommateur du fait d’un manque de réforme structurelle.

Après ses annonces, E. Macron a explicité les raisons d’un billet de train devenu (bien) plus cher qu’un billet d’avion :

– La SNCF a souffert d’un manque de réforme et d’ouverture (cout des retraites trop élevées, un système pas efficace). « Du côté du ferroviaire, il y avait beaucoup moins de concurrence [que dans le secteur de l’aviation] et un acteur qui n’était pas assez efficace. Depuis on a fait la réforme de la SNCF [réforme de 2018[1]], on est plus efficace, on a des cheminots formidablement engagés dans cette transition. »

– L’investissement nécessaire dans les infrastructures n’a pas été fait pendant des décennies.

– « Et enfin, si on veut aller vers du mieux, il faut ouvrir à la concurrence. »

Le Président ajoute que l’entrée des acteurs low costs dans le monde aérien a cassé les prix. Et comme nous sommes une économie ouverte, il ne s’agit pas de réguler. On peut noter un certain paradoxe : les problèmes du rail se résoudront par la dérégulation. Dans l’aviation, cette même « économie ouverte » a laissé la place à des acteurs qui ne semble pas jouer le jeu souhaité nationalement…

Le débat s’engage ensuite beaucoup plus longuement sur l’avion

Pourquoi pas de taxation sur le kérosène sur les vols nationaux ?

« La France est l’un des pays qui taxe le plus son aviation. On peut le [le prix du kérosène] bouger si on bouge à l’échelle européenne et internationale. »

Le Président rappelle les efforts consentis : « On a fermé certaines lignes » (de moins de 2h30[2]). On a mis en place une taxe sur les billets d’avion. Ce serait faux de dire que la France taxe moins que ces voisins. »

Sur cette question, nous vous rappelons l’éclairant article du Shift Project, qui date un peu, mais reste tout de même d’actualité : Avion, climat, fiscalité, manuel d’autodéfense intellectuelle.

La décarbonation de l’aviation

« En parallèle [ des efforts consentis sur le ferroviaire] il faut décarboner l’aviation parce qu’on prendra toujours des avions. » E. Macron est ici interrompu par le youtubeur Hugo Travers « est -ce qu’on prendra toujours beaucoup l’avion ? »  à quoi le Président répond : « Et objectivement en plus, en France, on produit beaucoup d’avion. »

L’enjeu s’oriente donc vers celui d’une stratégie de politique industrielle plus que sur les enjeux de mobilité. « On a des grands champions et des emplois partout en France sur le sujet »

Le journaliste ne les détourne pas du vif du sujet : « Est-ce que pour des raisons économiques on doit encourager une industrie qui pollue infiniment plus que d’autres modes de transport ? »

Le Président répond que l’on va décarboner et s’interroger sur nos usages « 1. Est-ce que j’ai vraiment besoin de faire ça ? » Apparemment, les membres du gouvernement ont toujours besoin de prendre un avion présidentiel pour aller visiter une école à 1h30 de Paris en train. On peut donc imaginer que la plupart des Français auront toujours « le besoin » de prendre l’avion dans un futur proche.

Mais l’important aux yeux d’Emmanuel Macron, c’est la décarbonation de la filière. « On décarbone et donc on investit beaucoup d’argent ». En juin dernier, le Président a en effet annoncé le déblocage d’une enveloppe de 300 millions d’euros par an sur la période 2024-2030 dédié à la conception de moteurs et design d’avions plus économes en carburant. Parallèlement, l’Etat va investir 200 millions d’euros dans le développement de biocarburants aériens en France.

Le Président énumère ensuite son plan pour que « l’avion pollue moins » :

1 – Des avions plus légers,

2- Des moteurs qui consomment moins, ou qui à performances égales consomment moins ou  se transforment pour moins émettre

3 – Changer de carburant : « Et donc on est en train de progressivement sortir du kérosène. et entre maintenant et 2030, quel est notre objectif c’est d’intégrer progressivement ce qu’on appelle les SAF, qui sont nos carburants durables que l’on met dans les avions, avec le kérosène, et de passer d’ici à 2030 à 50% de SAF[3]

4 – C’est de passer à l’avion hydrogène et électrique.

A ce jour, comme le rappelait Jean-Marc Jancovici à l’antenne de France Inter il y a quelques mois « il n’y a pas de solutions techniques à l’échelle pour maintenir les quelques milliards de passager du secteur aérien qu’on a par an. »

A ce propos : Pouvoir voler en 2050, The Shift Project

On pourrait aussi s’interroger – dans ces temps de restrictions budgétaires- sur ce que l’on pourrait faire avec les sommes colossales investies dans la décarbonation du secteur aéronautique…

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[1] Mesures phares de la réforme de 2018 : disparition du statut de cheminot pour les nouvelles embauches (il est maintenu pour les agents déjà sous contrat) ; changement de statut de la SNCF en une société anonyme à capitaux publics ; ouverture à la concurrence en 2019 pour les trains régionaux (TER, Intercités, Corail…) et en décembre 2020 pour les TGV.
[2] 3 lignes sont concernées : Paris-Orly-Lyon, Bordeaux et Nantes.
[3] Sustainable Aviation Fuel

L’ agenda du mois

L’agenda du mois

Juillet 2024

Forum des Projets Urbains de la Méditerranée, 4 juillet

Nice, France

Réservé aux professionnels, le FPU Méditerranée réunit en un lieu unique l’ensemble des acteurs de la production urbaine en Méditerranée (public/ privé, techniciens/élus, maîtres d’ouvrage/maître d’œuvre), avec la vocation de brasser les cultures professionnelles et d’échanger sur les montages opérationnels. Y seront présentés les projets urbains méditerranéens.
400 participants : Elus locaux, responsables techniques, aménageurs, promoteurs, investisseurs, architectes, urbanistes, paysagistes…
20 ateliers-projets : Pour tout savoir des projets urbains en cours et à venir dans la région. Pour se former, s’informer et rencontrer les acteurs.
2 conférences : Un atelier stratégique et une grande conférence plénière réunissant des personnalités de premier plan.

EuroBike, du 3 au 7 juillet

Frankfurt, Allemagne

EUROBIKE est la plateforme centrale pour le monde du vélo et de la mobilité future. En réponse aux défis internationaux du changement climatique, EUROBIKE façonne la transformation du vélo d’un appareil de loisir et de sport en un fondement central de la mobilité durable de demain. Avec des visionnaires des domaines de la politique, de la finance, de la société et de l’industrie de la mobilité, il crée un espace pour échanger des idées, explorer de nouvelles perspectives et forger des partenariats solides pour des solutions de mobilité innovantes et de nouveaux modèles commerciaux. Le salon accueillera professionnels et grand public.

Innovations Forum Mobility, 4 et 5 juillet

Le Mobility Innovation Forum est la plateforme indépendante destinée aux décideurs en matière de mobilité des secteurs du monde des affaires, de l’industrie, de la science, de la politique, des villes et des communautés. Les acteurs du marché et les décideurs du secteur suisse de la mobilité s’y réunissent une fois par an pour discuter des développements actuels et des nouvelles idées pour la conception future du système de transport. Cet événement se concentrera sur les nouveaux modèles économiques et stratégies pour la transition des transports, la situation générale en Suisse et les expériences pratiques actuelles.

Juin 2024

Electric Test Days, le 30 juin 2024

Paris, France
Electric Test Days – Rouen : 23 juin
Electric Test Days – Lille : 8 septembre
Electric Test Days – Angers : 22 septembre

Organisé par Make a Move, cet événement familial et convivial est entièrement gratuit. Ces journées consacrées aux tests de véhicules électriques se dérouleront entre avril et septembre, pour un dimanche, et seront ouvertes à tous, dans un lieu emblématique de chacune de ces villes.

Si cette initiative nationale vise en particulier les villes affectées par le déploiement des ZFE, c’est pour accompagner leurs habitants en matière de mobilité électrique, au moyen d’actions concrètes qui permettront de sensibiliser le plus grand nombre : mettre les automobilistes au volant de véhicules électriques.

Africa Rail, les 25 et 26 juin

Johannesburg, Afrique du Sud

Construit sur 23 ans d’histoire, Africa Rail est l’événement de transport le plus important et le plus établi en Afrique et le lieu de rencontre de tous les clients qui cherchent à faire des affaires dans le domaine du rail, du fret et du transport.

Bike Show BtoB Pro Days, du 23 au 25 juin

Toulouse, France

Prodays, c’est le salon réservé aux acheteurs professionnels de vélos ! Retrouvez 1330 marques, plus de 5700 professionnels, 278 exposants. Pour y participer, vous devez obtenir des invitations qui sont envoyées uniquement par les marques présentes. Ce salon est partenaire de KLM et AirFrance.

Move London, les 19 et 20 juin

Londres, UK

MOVE est le premier événement mondial de la mobilité technologique, rassemblant les personnes et les entreprises qui redéfinissent la mobilité.
MOVE connecte tout l’écosystème axé sur la technologie, les modèles économiques et les futurs durables. Des leaders et visionnaires de toute la chaîne de valeur de la mobilité se réunissent pour une occasion inégalée d’apprendre, d’innover, de nouer des partenariats et de faire des affaires. L’évènement accueille des cadres de premier plan de CPOs, OEMs, opérateurs de flottes, gouvernements et villes, fabricants de batteries, opérateurs de transport, investisseurs et entreprises de services publics…

Journées Agir, du 18 au 20 juin

Montpellier, France

Rendez-vous des professionnels de la mobilité, les journées AGIR proposent un programme exceptionnel pour faire le plein d’informations, mettre à jour ses connaissances et échanger avec son réseau professionnel. Au programme, des conférences d’experts sur des thématiques actuelles, un Salon pour rencontrer les principaux fournisseurs et découvrir leurs innovations, des temps de convivialité pour se rencontrer et échanger entre professionnels, plusieurs visites techniques pour découvrir les offres de mobilité. Les inscriptions sont ouvertes et gratuites pour les collectivités locales (élus et techniciens) et les adhérents d’AGIR.

Urban Future, du 5 au 7 juin

Ahoy Rotterdam, Convention centre Ahoyweg 10, 3084 BA Rotterdam, Pays-Bas

Urban Futur a pour mission de vous aider à changer votre ville au mieux. C’est pourquoi nous aimons vous inspirer, vous mettre au défi et vous mettre en contact avec les acteurs du changement urbain les plus impressionnants au monde. Nous le faisons à travers les plus grands événements d’Europe pour la durabilité urbaine, qui se déroulent dans différentes villes et virtuellement, et à travers notre communauté mondiale de plus de 50 000 City Changers et plus de 200 organisations.

Mai 2024

MOBILITY SOLUTIONS SHOW, les 29 et 30 mai

Parc des Expositions et Centre de Conventions, MEETT. Concorde Avenue, 31840 Aussonne

Le salon professionnel, Mobility Solutions Show présente les solutions qui répondent aux nouveaux usages de mobilité, de tous, au quotidien. En plus de regrouper les acteurs publics et privés de la mobilité, M2S adresse tous les types de transports, terrestres, maritimes, aériens, pour les biens et les personnes.

Drive to zero, les 28 et 29 mai

Hyppodrome de Longchamp

Drive to Zero a lancé sa 1ère édition en 2023. Ce salon donne la possibilité aux acteurs privés et publics de partager et découvrir des solutions qui permettent de répondre aux challenge de transition vers une mobilité décarbonée. Drive to Zéro c’est : 5800 participants en 2023, 170 exposants, partenaires Institutionnels & Médias, 50 plénières, tables rondes & ateliers et 1 prix de l’innovation.

POLISMOBILITY, du 22 au 24 mai

Koelnmesse GmbH, Messepl. 1, 50679 Köln, Allemagne

polisMOBILITY est l’événement international qui adopte une approche holistique de l’avenir de la mobilité et de la vie urbaine. Innovant, vivant et inspirant, il se tiendra au parc des expositions de Cologne du 24 au 26 mai 2023. Le salon a été conçu comme une plateforme de dialogue entre toutes les parties prenantes de la mobilité urbaine. Le concept d’événement inhabituel de polisMOBILITY innove en déplaçant l’accent des présentations de produits vers l’échange d’idées sur les solutions de mobilité durable. La conférence polisMOBILITY joue un rôle clé à cet égard. Cette conférence interdisciplinaire accorde une attention particulière aux stratégies et aux solutions pour les futurs écosystèmes de mobilité. Son objectif stratégique est de faciliter le dialogue entre les entreprises et les municipalités (B2G) ainsi qu’entre les entreprises elles-mêmes (B2B).

E-Tech Europe, les 8 et 9 mai

Fiere Internazionali Di Bologna, Italie

Lors de sa deuxième édition, E-TECH EUROPE prend la scène en tant que salon international annuel des batteries avancées et de l’électrification de l’industrie automobile. L’événement sera l’occasion de réunir les principaux acteurs de l’industrie, de l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement de l’électromécanique, de l’électronique et de la mobilité électrique zéro émission. L’organisme attend plus de 3 400 visiteurs, plus de 215 exposants et au moins 40 séances de conférences.

Avril 2024

MOBILITY LIVE MIDDLE EAST 2024, 30 avril – 1er mai 2024

Abu Dhabi National Exhibition Centre, Emirats Arabes Unis

L’événement le plus important de la région Middle East en matière de mobilité, où les technologies de rupture et l’innovation sont à l’origine de changements indispensables.

INTERTRAFFIC AMSTERDAM, du 16 au 19 avril 2024

Europaplein 24, 1078 GZ Amsterdam, Pays Bas

Intertraffic Amsterdam est la plateforme de choix pour les professionnels du monde entier. Il s’agit d’un événement biennal incontournable pour se tenir au courant des développements dans les domaines de l’infrastructure, de la sécurité, du stationnement, de la mobilité intelligente et de la gestion du trafic, avec quelque 900 sociétés exposantes et un nombre de visiteurs provenant de plus de 100 pays dans le monde entier.

MIX.E, les 10 et 11 avril 2024

Cité Internationale, Quai Charles-de-Gaulle, Lyon 6, France

MIX.E, est l’événement Tech & Solutions pour un mix énergétique neutre en carbone. Multi énergies & multi-solutions, il est le rendez-vous européen où les partenariats se nouent et les projets se concrétisent. Énergéticiens, industriels, territoires, chercheurs, financeurs & institutionnels : place au collectif et à la coordination. Au programme plus de 200 exposants, plus de 4500 professionnels, 50 conférences et 200 innovations présentes. Rendez-vous au salon MIX.E 2023, les 10 & 11 mai 2023 pour cette seconde édition

« Cette année, le thème du Jour de la Terre sera la MOBILITÉ DURABLE
Avec plus de 43 % des émissions de GES générées par le secteur des transports et une augmentation de l’utilisation de l’auto, il est vraiment essentiel de mettre de l’avant la mobilité durable! Que ce soit pour se rendre sur son lieu de travail ou partir en vacances, des alternatives à l’auto solo existent.

jourdelaterre.org/qc/(ouvre un nouvel onglet)

L’objectif est d’encourager le plus grand nombre de citoyen·ne·s, municipalités et organisations à essayer d’autres modes de transport pour le jour de la terre et à adopter de nouvelles habitudes écoresponsables. »

Mars 2024

ChangeNow, les 25 et 27 mars 2024

Grand Palais éphémère, Paris, France

Pendant 3 jours, ChangeNow promet de rassembler les solutions les plus innovantes et les acteurs du changement les plus influents qui s’intéressent aux plus grands défis de notre planète, afin de leur permettre d’agir ensemble.
ChangeNOW créé des ponts et des opportunités au travers un événement inspirant et orienté vers l’action.

LES 16ÈMES RENCONTRES DE L’HEUREUX CYCLAGE À NANTES, du 28 au 31 mars 2024

Nantes

Pour cette 16e édition, les rencontres de l’Heureux Cyclage font leur grand retour dans l’Ouest, et se posent à Nantes du jeudi 28 au dimanche 31 mars. Le Clavette nantaise se fait une joie de recevoir cet événement et a hâte de toustes vous retrouver !

FUB – Congrès « 2030 : une France cyclable ! » les 21 et 22 mars 2024

Centre de Congrès (WTC) de Grenoble

Temps fort de l’écosystème vélo français, la FUB invite chaque année l’ensemble des acteurs des mobilités à se réunir lors de son congrès annuel. Coorganisée avec l’ADTC – Se déplacer autrement, cette 24e édition se tiendra au Centre de Congrès (WTC) de Grenoble les 21 et 22 mars 2024.

AUTONOMY MOBILITY WORLD EXPO, les 20 et 21 mars 2024

Paris Porte de Versailles, Pavillon 6, Paris 15

AUTONOMY MOBILITY WORLD EXPO est l’un des plus grands rassemblements annuels mondiaux de décideurs politiques, d’institutions, d’ONG, d’entreprises et de start-ups internationales focalisées sur les solutions de mobilité urbaine durable. Il accueille chaque année plus de 200 exposants, 300 intervenants et compte environ 8 000 participants chaque année. Il s’organise autour de différentes thématiques. Effectivement, vous retrouvez le thème de la micromobilité, du MaaS, de la mobilité partagée, des services et solutions de mobilités intelligente et la mobilité électrique. Rencontrez ainsi, les acteurs clés de la mobilité urbaine et développer votre réseau international.

MOBILITY IMPACT FORUM, le 5 mars 2024

Fédération Nationale des Travaux Public, Paris 8

Le Sustainable Mobility Forum regroupe durant une journée, un large panel de fournisseurs de solutions pour aller vers une mobilité plus inclusive, intelligente et durable. Profitez d’un vaste espace qui vous connectera avec plus de 750 décideurs en ligne et hors ligne. Réunissant plus de 1 000 décideurs des secteurs privé et public, c’est l’occasion parfaite de vous connecter avec eux. Profitez de 20 challenges mobilité, 80 intervenants, et 250 villes représentées. Un seul objectif rassemble tous les participants: développer une prise de conscience sur les enjeux durables par le partage d’idées et de bonnes pratiques, relatives au leadership, au suivi et à la formation.

Février 2024

LES RENCONTRES FLOTAUTO PARIS, le 8 février 2024

Grande Halle de la Villette, Paris 19

Flotauto est le salon annuel dédié à la gestion de flottes de véhicules et aux solutions de mobilité pour les entreprises et les collectivités. Véritable rendez-vous de tout l’écosystème des flottes et de la mobilité, il réunit chaque année plus de 250 exposants et 4500 visiteurs professionnels autour d’une offre au cœur de la transition énergétique et des nouvelles solutions connectées.

eMOBILITY EXPO WORLD CONGRESS, les 6-8 février 2024

Fira Valencia, Espagne

L’eMobility Expo World Expo Congress est l’un des plus grands évènements européens en faveur d’une mobilité plus durable, autonome et connectée. Un événement qui a réuni l’an dernier plus de 350 intervenants et 5 750 professionnels. Au programme, le très attendu prix de l’innovation eMobilité récompensant les entreprises et les organisations leaders du secteur qui œuvrent pour un avenir de mobilité plus vert, plus propre et plus sûr.

Journées mondiales sans téléphone portable, les 6-8 février 2024

Ces journées sont organisées du 6-8 février 2024. C’est l’occasion de faire le point sur son utilisation pour profiter au mieux de cet outil, sans en être dépendant.

Le téléphone portable est aussi un enjeu de sécurité routière.

Vous êtes dispensés de ces journées si vous utilisez les applications de co-voiturages ou d’autopartage, ou pour préparer votre sortie vélo afin d’éviter le gros nuage et de choper la piste cyclable protégée mal indiquée.

Janvier 2024

Journée internationale de l’éducation, le 24 janvier 2024

L’éducation est un droit humain, un bien public et une responsabilité publique.

L’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 24 janvier Journée internationale de l’éducation, afin de célébrer le rôle de l’éducation pour la paix et le développement.

Sans une éducation inclusive et équitable de qualité et des opportunités tout au long de la vie pour tous, les pays ne parviendront pas à réaliser l’égalité des genres et à briser le cycle de la pauvreté qui laisse de côté des millions d’enfants, de jeunes et d’adultes.

Aujourd’hui, 250 millions d’enfants et de jeunes ne vont toujours pas à l’école et 763 millions d’adultes ne maîtrisent pas les compétences de base en alphabétisation. Ceci constitue une atteinte à leur droit à l’éducation qui est inacceptable. Il est temps de transformer l’éducation. 

L’éducation aux enjeux écologiques doit démarrer dès l’enfance.

Décembre 2023

Rencontres du Développement Durable, le 13 décembre 2023 à Paris

Les Rencontres du Développement Durable 2023 reviennent pour une grande conclusion nationale le 13 décembre à Paris après le lancement à Paris avec ESCP Business School les 5 et 6 octobre suivi de 4 étapes régionales co-organisées à Gif-sur-Yvette avec CentraleSupélec, à Dijon avec Burgundy School of Business, à Aix-en-Provence avec l’ENSAM et à Montpellier avec Montpellier Business School !

Energaϊa, le forum des energies renouvelables, les 13 & 14 décembre 2023 à Montpellier

Rendez-vous international dédié aux professionnels des secteurs des énergies renouvelables, porté par la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, le Forum EnerGaïa se tiendra les 13 & 14 décembre au Parc des Expositions de Montpellier. Adossé à un riche programme de conférences, tables rondes et ateliers mettant au centre des échanges l’expertise des acteurs clés, le Forum EnerGaïa conforte son positionnement de rendez-vous majeur des professionnels.

La journée Alterre 2023, le 5 décembre à Dole

« Tous mobiles et pour quoi faire ? La mobilité : quelles limites ? quels droits ? quels besoins ? »
Limites climatiques, planétaires et financière, la mobilité symbolise à elle seule les injonctions contradictoires dans lesquelles nous sommes empêtrés : d’un côté, limiter nos déplacements pour faire face notamment au changement climatique ; de l’autre, assurer à tous le droit de se déplacer pour répondre aux besoins essentiels que sont le travail, les soins, l’éducation, les loisirs…

Journée Mondiale du Climat le 8 décembre

Voilà une belle journée pour faire un atelier de la Fresque de la Mobilité !

Agenda de l’ADEME à la COP28 pour le climat du 2 au 10 décembre

Suivre les événements du Pavillon France en direct :
COP28 – France | Ministères Écologie Énergie Territoires (ecologie.gouv.fr)

Samedi 2 décembre / World Leader Summit
Dimanche 3 décembre / Santé, relance et paix
Lundi 4 décembre / Finance, égalité des genres
Mardi 5 décembre / Énergie, industrie transition juste
Mercredi 6 décembre / Urbanisation, transport
Vendredi 8 décembre / Jeunesse, éducation
Samedi 9 décembre / Nature, terres, océans
Dimanche 10 décembre / Alimentation, agriculture, eau

La 8ème Conférence des Parties sur le Climat de l’ONY (COP 28), du 30 novembre au 12 décembre, à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis

Organisée par les Émirats arabes unis (EAU), la 28e Conférence des Parties sur les changements climatiques (COP28) se tient à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre 2023. Un temps fort des négociations climatiques puisqu’elle doit établir le premier bilan mondial des engagements (Global Stocktake) pris par les États à Paris en 2015 lors de la COP21.
Au centre de la conférence, au-delà de la discussion sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’adaptation aux impacts présents et futurs, les flux financiers et les investissements, l’enjeu majeur sera l’avancée de la mise en place du fonds dédié aux « pertes et dommages » obtenu à l’arrachée l’année dernière à la COP27 en Egypte, par les pays les plus défavorisés.
COP28 UAE – United Nations Climate Change Conference

Novembre 2023

Congrès et salon des maires et des collectivités locales, du 21 au 23 novembre, à Paris – Porte de Versailles

Le rendez-vous annuel des élu.es et technicien.nes territoriaux.

244 exposants sur les transports & la mobilitié : circulation, signalisation et sécurité routière (17), Co-voiturage, mobilité partagée et nouveaux services de mobilités (16), Logistique urbaine et transport de marchandises (13), Mobilités actives et micro-mobilités (12), Mobilités électriques (25), Services et mobilités connectés (20), Stationnement – Parkopolis (43), Transports publics et collectifs (10), Véhicules (17), Véhicules Légers Intermédiaires (3), Vélo et pratiques cyclables (14) et Voirie, équpements et services (54)

Conférence sur les nouvelles mobilités le 21/11 : Co-voiturage, mobilité partagée et nouveaux services de mobilités ; Services et mobilités connectés ; Mobilités actives et micro-mobilités

La Semaine Européenne de la réduction des déchets (SERD) du 18 au 26 novembre

Du 18 au 26 novembre 2023, participez à la SERD via des actions concrètes pour prévenir et réduire les déchets sur le territoire français. Cette année, la Semaine européenne de la réduction des déchets aura pour thème central les emballages

Coordonnée en France par l’ADEME, l’Agence de la transition écologique, la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets (SERD) est un « temps fort » de mobilisation au cours de l’année pour mettre en lumière et essaimer les bonnes pratiques de production et de consommation qui vont dans le sens de la prévention des déchets

Rencontres nationales de la marche en ville, les 9 et 10 novembre, à l’hôtel de Ville de Reims

Deux journées organisées par le collectif « Place aux piétons » sur les expériences innovantes, les bonnes pratiques, les nouvelles méthodes de développement de la marche en ville.

Plusieurs tables rondes et ateliers permettront de susciter de nouvelles propositions afin d’inciter les pouvoirs publics à poursuivre leurs efforts pour offrir une meilleure et juste place aux piétons dans la ville. Deux journées riches pour imaginer une ville vivante, inclusive, écologique, attractive et sûre où le piéton aura toute sa place.

2ème Salon Européen des Véhicules Intermédiaires, du 7 au 9 novembre, à Millau Ademe

2ème Salon Européen des Véhicules Intermédiaires, du 7 au 9 novembre, à Millau

Des véhicules à essayer, des composants à découvrir mais aussi de nouveaux usages, services, modèles économiques … Avec toutes les parties prenantes : industriels, territoires, associations, écoles, laboratoires et pouvoirs publics. Explorer les nouvelles solutions de mobilité, échanger des idées et découvrir les véhicules intermédiaires de demain !

Octobre 2023

Le Forum International de la Météo et du Climat, 6, 7 et 8 octobre, à la Cité des sciences et de l’industrie à Paris

Le Forum International de la Météo et du Climat fête ses 20 ans !

3 jours dédiés au partage des connaissances scientifiques et à la sensibilisation d’un large public aux enjeux et solutions face aux défis du changement climatique et de la biodiversité.

Cette édition-anniversaire sera riche en animations interactives, expériences participatives, jeux-découvertes, expos digitales ou commentées et ateliers immersifs et privilégiera les échanges avec les chercheurs et les acteurs de la transition écologique. Un panorama varié mettant en lumière les nouveaux récits sur les transformations à faire dès à présent.

Deux figures médiatiques engagées dans la sensibilisation à l’état de la planète sont les parrains de cette 20ème édition : les journalistes Chloé Nabédian et Jamy Gourmaud.

“Nous ne pouvons plus concevoir notre futur sans une réflexion sociétale et une prise en compte de la transition écologique”

Jean JOUZEL, Président de Météo et Climat, climatologue et ancien membre du GIEC

Le Village des Fresques de Low Carbon France, le 14 octobre, à l’Académie du Climat

Low Carbon France (LCF) est un mouvement citoyen créé fin 2017 afin de donner à chacun.e les outils pour lutter contre la crise climatique. Convaincu.es que la lutte contre la crise écologique nécessite l’implication de tou.tes, LCF organise et participe à des événements de sensibilisation et mise en action tout au long de l’année et dans toute la France.

Le Village des Fresques du Low Carbon France accueillera une vingtaine de fresques dans la salle des mariages de l’Académie du Climat à Paris pour tous publics.

Bien entendu, la Fresque de la Mobilité sera présente, l’année dernière nous étions sur la scène !!! Voir photo.

Journée Nationale de la Qualité de l’Air, le 14 octobre

Depuis 2015, le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires organise, chaque année, la Journée nationale de la qualité de l’air.

Collectivités, associations, entreprises, écoles et citoyens sont invités à se mobiliser pour contribuer à sensibiliser la population sur la pollution de l’air et ses enjeux. Tout le monde peut participer en proposant un événement pédagogique sur la qualité de l’air ou sur les bonnes pratiques pour lutter contre la pollution de l’air.

Le trafic routier reste une source très importante de pollution en zone urbaine. 40 % des trajets quotidiens effectués en voiture font moins de 3 km et sont 2 fois plus polluants qu’un trajet de plus grande distance (surconsommation de carburant quand le moteur est froid, arrêts et redémarrages fréquents…). Dans la mesure du possible, utilisez les mobilités douces pour vos trajets et préférez la marche et le vélo ! Et si l’usage de la voiture est indispensable, privilégiez le covoiturage, veillez au bon entretien de votre véhicule, adoptez l’écoconduite, moins rapide, plus souple et donc plus économe en carburant !

JNQA – Présentation | Ministères Écologie Énergie Territoires (ecologie.gouv.fr)

Mieux respirer, c’est ça l’idée : tout comprendre sur la qualité de l’air

Septembre 2023

La semaine Européenne de la Mobilité – 16 au 22/09/2023

La prochaine édition de la Semaine Européenne de la Mobilité (SEM) se déroulera du 16 au 22 septembre 2023. Cet évènement, organisé chaque année par la Commission Européenne, a pour but d’inciter les citoyens et les collectivités à opter pour des modes de déplacement plus durables. Le thème de cette édition est « Économisons l’énergie ».
Déjà une centaine de MOBILITYACTIONS référencées en France sur la plateforme, dont la Fresque de la Mobilité, mais le record national de 191 actions en 2022 reste encore à battre !

A vos MOBILITYACTION !!!

Semaine Européenne du Développement Durable – 20/09/2023 au 26/09/2023

La Semaine européenne du développement durable se tiendra du 20 au 26 septembre.

La Semaine Européenne de Développement Durable (SEDD) est une initiative dont l’objectif est de faciliter l’organisation d’activités qui promeuvent le développement durable et de rendre ces contributions visibles sur une plateforme commune. Avec ses 17 Objectifs de Développement Durable (ODD), l’agenda 2030 pour le développement durable récemment adopté par les Nations Unies identifie les défis clés qui demandent une action urgente à tous les niveaux et par tous les acteurs de nos sociétés. La SEDD contribue à cet agenda transformatif, ambitieux et universel, en suscitant l’organisation d’activités de terrain en lien avec – et en soutien – des ODD. A ce titre, la SEDD vise à accroître la sensibilisation à l’agenda 2030 dans toute l’Europe et encourage les parties prenantes de tous les territoires à s’engager activement pour un développement durable, et en particulier pour les ODD.

Hackathon « Tous acteurs de la mobilité en Ile-de-France » du 29 au 30 septembre 2023

L’Île-de-France Mobilités invite l’ensemble des acteurs engagés au quotidien pour l’amélioration des transports franciliens à participer au hackathon « Tous acteurs de la mobilité en Île-de-France ».