Les bons conseils de nos animateurs # 6 !

Comment bien réussir l’Ancrage ?

Le panorama des mobilités des personnes vient d’être débriefé, et vous avez pu revenir sur les cartes dites « sensibles » comme la Voiture électrique ou l’Avion. Et puis se profile la seconde grande partie de l’atelier : les leviers d’action mis en oeuvre dans les profils-persona.

Mais avant de passer à l’action, justement, accordons-nous encore un instant de réflexion. C’est l’ancrage. Profitez de 5 minutes pour demander à chaque participant se qu’il ou elle ressent à la lecture des cartes du panorama. Demandez-leur de désigner une carte qui les a choquée, interpelée, émue ou retenu leur attention. Chacun colle un post it avec son prénom sur la carte en question. Et demandez-leur de s’exprimer brièvement dessus. Bien sûr il y aura peut être des cartes « communes » choisies par plusieurs. Ce n’est pas un problème.

Quel est votre rôle dans a cette étape ? Il ne s’agit pas de commenter leur commentaire ou de vous lancer dans de nouvelles explications. Il s’agit juste de leur donner l’occasion de revenir sur l’info. En leur accordant ce petit moment vous permettez à chacun et chacune de partager une nouvelle fois l’info. Cela permet de dédramatiser ou d’extérioriser les émotions pour les plus émotifs ou émotives du groupe mais aussi de revenir sur les données et donc de pouvoir mieux les retenir. Regardez la montre si vous constatez que les discussions durent un peu, mais laissez leur le temps d’exprimer leur ressenti quand même. Cette phase d’ancrage est une étape clé dans de nombreuses fresques amies, ne la négligez pas.

Vous pouvez ensuite enchaîner avec la carte Transition et faire poser la question que nous devons résoudre : diviser par 5 nos émissions de GES dans la mobilité, comme pour le reste d’ailleurs.

Bonnes fresques à toutes et tous.

Bientôt 4 ans. La Fresque de la Mobilité continue de tracer sa route !

Bientôt 4 ans. La Fresque de la Mobilité continue de tracer sa route !

Cyril Retourné, Polyserial Fresqueur, a mené l’enquête pour nous raconter les coulisses de la construction de la Fresque de la Mobilité !

La Fresque de La Mobilité a dépassé les 15 000 participants cumulés. Comment tout cela a démarré et qui a mis les mains dans le moteur ? Nous vous proposons aujourd’hui de jeter un coup d’œil dans le rétroviseur.

Nous sommes… fin 2019.

Le Shift Project a publié un rapport sur la mobilité des personnes et, comme sur d’autres sujets avant ou depuis, le projet embraye sur une phase de communication des conclusions de ses travaux.
Les Shifters prennent place dans ce train, prêts à véhiculer les grandes idées.
Cela passera par un atelier d’intelligence collective.

Chez les Shifters, qui dit projet dit « Appel à volontaires pour missions ».
Mystère des algorithmes ? Une voix qui porte plus que les autres ? Prank ? Laurent Perron est désigné volontaire pour mener la barque en tant que chef de projet.

Le Groupe de Travail (GT) d’abord constitué de 30 personnes, part finalement sur un effectif de 15 pour une meilleure efficacité.

Si l’idée d’intégrer le fret fait l’objet d’échanges, elle est rapidement écartée car les publics concernés ne sont pas nécessairement les mêmes.

Une lettre de mission est adressée en novembre 2019 avec un livrable pour avril 2020. La blague est rapidement digérée et c’est en octobre 2020 qu’une version consolidée de ce dernier est diffusée.

Quel support pour parler de mobilité des personnes ?

Début 2020, la Fresque du Climat commence à faire son chemin, ses animateurs sont parfois Shifters, son auteur est l’ancien directeur du Shift Project : tout ça donne des idées et un socle pour construire un outil.

Reconduire l’idée de liens de causalité (Fresque du Climat) ou d’implication (Fresque du Numérique) se heurte à de nombreux écueils.
Elle fait finalement place à une autre approche.

Même si on retrouve des similitudes (cartes, équipes, intelligence collective), La Fresque de la Mobilité se caractérise par de nombreuses singularités :

– plateau avec plusieurs thématiques (modes de transports, énergies, externalités)
– qcm sur certaines cartes,
– proposition de leviers d’action,
– serious game pour faire le lien entre les leviers d’actions et différents profils-type.

Bien que des réflexions soient menées en parallèle sur des variantes possibles pour des publics spécifiques (entreprises ou collectivités), cette première Fresque de la Mobilité sera une version Grand Public.

La « tranche-pilote » est passée, la « pré-série » démarre donc à l’automne 2020.

Passer d’une bonne idée à un outil à déployer demande d’autres compétences et d’autres forces vives. Un second appel à volontaires est mis en place dont la mission va être d’annoncer la naissance du bébé et d’organiser le déploiement de cet outil.

Animateur compulsif, communicants tous profils (RS, marketing, juristes etc.), vont être sollicités pour faire le lien entre l’atelier nouvellement créé et les yeux et les oreilles du plus grand nombre.

La présence sur les salons, festivals etc. avec le format quizz va également contribuer à cet essor.

3 ans sont passés.

Le rodage s’est bien passé et la machine est désormais sur de bons rails.

Elle continue aujourd’hui à sensibiliser sur les enjeux d’une mobilité décarbonée grâce en grande partie à la mobilisation de sa communauté bénévole et à la diversité de sa gamme qui lui permet de toucher un plus grand éventail de publics : version Collectivités, version Entreprises, Fresque de la Mobilité Culturelle et la petite dernière : version Kids.

Article avec l’interview de Laurent Perron, Delphine Weiskopf et Ouahcene Ourahmoune

10 réglementations clés pour les entreprises en matière de mobilité.

10 réglementations clés pour les entreprises en matière de mobilité.

Entreprises, vous avez des véhicules ? 10 réglementations qui vous impactent déjà, qui vont vous impacter ou se durcir. Explications par notre spécialiste en management de transition et mobilités durables : Yohann Desalle.

1 – ZFE : Paris, Lyon, Aix-Marseille, Rouen et Strasbourg au minimum sont concernées par des restrictions de circulation qui vont se renforcer au 1er janvier 2025. 38 villes restent sous surveillance et leur niveau de pollution atmosphérique les fera basculer dans la catégorie ZFE obligatoire ou non.

Ce qui est un peu compliqué quand on gère une activité ou des déplacements au niveau national, c’est que les restrictions sont locales.

Par exemple, à Nantes, qui n’est à priori pas dans une obligation réglementaire, depuis septembre 2021, l’accès à la ZTL (zone à trafic limité) et aux aires piétonnes nantaises est réservé de 4 h à 23 h uniquement aux véhicules propres (gaz ou électriques) et aux véhicules du service d’autopartage nantais. Cependant les livraisons aux commerces avec des véhicules à énergie non alternative sont limitées à 20 mn et de 4h00 à 11h30.

2 – Accélération de la LOM (loi d’orientation des mobilités) 20% des renouvellements de véhicules doivent être réalisés par des véhicules émettant moins de 50 g de CO2/km à l’usage.

Ce pourcentage augmente graduellement et une proposition renforçant la loi avait été présentée par le député Damien Adam le 10 avril dernier.

Si une telle proposition est un jour votée, non seulement le calendrier quant à l’acquisition de véhicules faibles émissions serait accéléré et renforcé (un maximum à 95% des renouvellements au lieu de 70%), mais les critères pourraient aussi être revus (les véhicules hybrides seraient exclus des calculs) et des pénalités pourraient être appliquées aux entreprises ne respectant pas la loi (5000 € de pénalité par véhicule manquant à première lecture de la proposition de loi).

3 – Norme antipollution euro 7 en 2025.

Si l’on se base sur les précédents changements de norme, nous devrions voir des hausses de coût d’achat des véhicules de l’ordre de 3000 € (VL) à 8000 € (PL).

4 – Augmentation de la composante carbone de la TICPE de 44,60 € / tonne à 100 € / tonne en 2030.

Le prix de l’essence à la pompe est constitué du coût de la matière première, de sa transformation, de son transport et de sa distribution et surtout de taxes. La taxe la plus importante est la TICPE (taxe intérieure sur la consommation de produits énergétiques). Une part de la TICPE est calculée par la fixation d’un prix à la tonne de carbone. Le taux de cette composante carbone informelle a progressivement augmenté, soit 7 €/tCO2 en 2014, 14,5 €/tCO2 en 2015, 22 €/tCO2 en 2016, 30,5 €/tCO2 en 2017. La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) a fixé une cible à long terme avec un taux défini à 100 €/tCO2 en 2030. 

5 – Loi d’orientation des mobilités toujours, 5 % des places de parking de bâtiments non résidentiels doivent être équipés d’un branchement pour véhicules.

 Puisqu’il faut des prises/bornes pour charger les véhicules électriques, la loi prévoit que les parkings neufs et existants devront prévoir la possibilité de recharge sur au moins une place sur 20 à partir de 2025.

6 – Tous les parkings de 1500 m² doivent être équipés d’ombrières photovoltaïque entre 2023 et 2027

Dans une logique d’autonomisation du besoin en électricité, la loi climat et résilience du 22 août 2021 (loi CliRé) impose pour tous parkings extérieurs de plus de 500 m² deux types d’obligations différentes :

dispositif d’ombrage sur au moins la moitié de la superficie du parking, soit par ombrières comportant des panneaux solaires (thermiques ou photovoltaïques), soit des dispositifs végétalisés (arbres ou pergolas végétalisées).

– dispositifs de gestion des eaux pluviales sur au moins la moitié de la superficie au sol du parking par revêtements de surface, des aménagements hydrauliques ou des dispositifs végétalisés, favorisant la perméabilité des sols l’infiltration ou l’évaporation des eaux.

Précisions pour les parkings extérieurs de plus de 1 500 m²

La loi relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables (loi APER) du 10 mars 2023 précise la loi CliRé sur le dispositif d’ombrage, en imposant l’installation d’ombrières photovoltaïques sur au moins la moitié de la surface des parkings de plus de 1 500 m².

Les dates butoirs pour cette obligation d’ombrières photovoltaïques sur les parkings de plus de 1500 m² sont différentes selon leur mode de gestion et leur surface.

7 – Interdiction de la vente de véhicules thermiques neufs en 2035. Mais de nombreux constructeurs ont déjà annoncé qu’ils anticiperont cette interdiction en 2030.

C’est sans doute l’information qui a fait le plus de bruit dans les médias. L’objectif de l’Europe étant d’être zéro émissions nettes en 2050, et une voiture ayant une durée de vie de 15 ans environ, l’interdiction de la vente de véhicules neufs à moteur thermique a été fixée à 2035. Cette règlementation est susceptible d’évoluer car elle fait l’objet d’une clause de revoyure en 2026.

De leur côté les constructeurs annoncent les dates de fin de leur production de véhicules thermique comme Volvo en 2030 (et 2026 annoncé par Volvo en France), Volkswagen en 2033 …

8 – Bonus / Malus qui se durcit chaque année. Il ne reste plus que 3000 € de bonus sur les VUL électrique, quand le malus est désormais déplafonné.

Si le bonus existe toujours pour les particuliers (uniquement pour des véhicules électriques), pour les entreprises il est limité aux véhicules utilitaires électriques. 

9 – Remplacement de la TVS (taxe sur les véhicules de société) par la taxe annuelle sur les émissions de CO2 (qui a un barème progressif qui fait doubler le coût sur 4 ans pour un même véhicule) et la taxe annuelle sur l’ancienneté des véhicules.

Par exemple pour une 3008 essence neuve qui émet (en homologation WLTP 139 g de CO2/km) la taxe est de 633 € pour 2024 mais elle sera de 1383 € en 2027.
Pour une clio hybride neuve qui est homologuée à 96 g de CO2/km, la taxe a acquitter en 2024 est de 157 € mais elle sera de 265 € en 2027.

10)   Evolution du malus au poids, dont le seuil baisse chaque année pour inclure plus de véhicules.

La taxe sur la masse en ordre de marche d’un véhicule ne concernait que les véhicules de plus de 1 800 kg en 2023. En 2024 ce sont les véhicules à partir de 1600 kg, ceci dans le but de favoriser les véhicules légers, moins émissifs à leur production mais aussi à leur utilisation.

Les anim’s de la Fresque de la Mobilité sont les partenaires des entreprises, ils peuvent les aider à déclencher une réflexion de fond sur la décarbonation de la mobilité ; cette décarbonation étant source de résilience, d’économies et d’opportunités business.

La carte du mois : le train

La carte du mois : le train

La carte Train, nouvelle version, des astuces pour parler de ce sujet pas si anodin, par Célia Corneil, consultante en mobilité durable.

C’est (bientôt!) les vacances.
L’occasion de s’attarder sur nos mobilités de longues distances et revenir sur l’évolution de la Fresque sur l’une de ses cartes d’importance : l’usage du train.

Qu’est ce qui change ?

Une petite rectification sur les chiffres de la comparaison train versus avion sur les longues distances, désormais nous évoquons 90 fois moins de CO2eq en faveur du train au lieu de 100 fois.

Nouvelle version
Ancienne version

Cette évolution permet de s’aligner sur la mise à jour de monimpacttransport de l’ADEME, pour rendre le calcul non critiquable.

Exit aussi la comparaison avec le trajet seul en voiture : le taux d’occupation des voitures est en moyenne de 2,2, la comparaison n’était donc pas représentative de la majorité des cas.  Pas d’inquiétude, pour celles et ceux qui “adorent la bagnole” (😉) la calculatrice monimpacttransport permet d’établir des comparaisons tous modes, dont la voiture, avec la possibilité de modifier le nombre de passager. Un exemple efficace pour faire réfléchir sur des cas concrets !

monimpacttransport, comparaison sur un trajet Montpellier-Amsterdam

Et pourquoi c’est si important de parler du train ?

Les changements d’usage sont compliqués, et les trajets longue distance ne font pas exception à cette règle.

Lors d’animation de Fresque, on entend souvent les participant.e.s se dire prêt.e.s à faire des efforts sur leur quotidien mais ne pas pouvoir renoncer à prendre l’avion pour leurs vacances. Ou “ne pas pouvoir imposer des choix et convictions personnelles à ses proches.”

Les trajets longues distances sont donc marqués par des idéaux à l’échelle sociétale. Par exemple, il est admis, de manière assez majoritaire, que partir en vacances loin, rapidement, dans des destinations considérées comme “exotiques” est un idéal de vacances. Et que cela s’avère plus désirable que de partir en train, moins loin, et découvrir plus longtemps un lieu spécifique.

On voit que cette question du train dépasse des enjeux d’organisation et de logistique de vacances : cela appelle à changer de vision du monde.

Alors comment aborder cette question sensible ?

👉🏻 Objectif n°1 : montrer l’impact que chacun.e a lors de ses déplacements de longue distance.

On touche à un enjeu majeur pour la décarbonation de nos modes de vie. La carte “Train” rappelle par elle-même les ordres de grandeur. Si besoin, proposer de faire un exemple via la calculatrice en ligne de Le Monde, basée sur les données de l’Ademe, c’est ludique et très parlant !

Il y a aussi la calculatrice de l’Ademe (monimpacttransport, dont on parlait plus haut) qui permet de comparer tous les modes.

👉🏻Objectif n°2 : éviter le phénomène “notre maison brûle et nous regardons ailleurs” en engageant l’action, à chaque niveau.

Pour un public déjà sensibilisé : ces participant.e.s sont ouvert.e.s, prêts et prêtes à comprendre et intégrer de nouvelles informations. Pour ces personnes, il faut absolument engager l’action pour donner de l’espoir et offrir le sentiment de pouvoir agir de manière utile.

Les parties 2 et 3 de la Fresque sont très importantes pour cela : il s’agit d’engager la personne sur des leviers individuels à sa portée, par l’exemple (les profils) et par la réflexion personnelle.

Cela peut se compléter en parlant de Mollow ou de Hourrail pour donner des idées de voyage.

L’homme est un animal social, il s’agit de montrer qu’une communauté existe autour de ces valeurs du “voyager autrement” et surtout, montrer que tout le monde peut en être !

Pour les réfractaires :

Les participant.e.s les plus réfractaires à l’idée de prendre le train ne vont pas sauter sur l’appli de la SNCF ou sur Mollow après avoir participé.e.s à la Fresque de la Mobilité.

D’abord, c’est un changement de paradigme trop important. Notre cerveau n’a pas la capacité de changer de mode de penser à la première information contradictoire.

C’est ce que l’on appelle un biais d’exposition sélective, un biais cognitif qui permet au cerveau d’agréger un maximum de résultat avec un minimum d’effort. Le cerveau concentre notre attention sur les biais que l’on possède déjà. Si des informations contradictoires avec notre pensée de base arrivent, le cerveau regarde ailleurs, se détourne.

Ce type de personne fait face à des conflits d’intérêt d’ordre symbolique, d’estime de soi. Rejeter une forme de croyance implique de changer de groupe social, s’imposer une forme de violence. Ils et elles ne s’imposeront pas cela.

Ici, il s’agit de rester à l’écoute, de communiquer des informations objectives, de rectifier d’éventuels discours biaisés si nécessaire. Ne pas laisser la personne s’isoler lors de la session, l’inclure le plus possible. Entendre les opinions et propositions des autres participant.e.s est la première graine, maintenant, il faut laisser germer…

Pour aller plus loin …

De supers astuces d’animation sur l’excellent webinaire, dont nous avons tiré nos réflexions : “Tenir compte de la psychologie dans les ateliers de sensibilisation pour augmenter son impact”, de Benoît Rolland de Ravel, Animateur de la Fresque du Climat : pleins de réflexions intéressantes, pour tout anim!

Sur la question du tourisme durable, n’hésitez pas à aller regarder du côté de la https://www.lafresquedutourisme.org/ Fresque du Tourisme

La carte du mois : la marche à pied

La carte du mois : la marche à pied

Sébastien Doumic, coach en décarbonation et instructeur de la Fresque de la Mobilité nous donne quelques éléments de fond pour animer avec la carte Marche à pied.

Curieusement, c’est une carte qui ne génère pas beaucoup de discussions de la part des participants… Pourtant, il y a tellement de raisons de réagir !

Analysons son contenu…

L’image, d’abord. Trois hommes, en costume ou en jean. Un large passage protégé. On est en ville. Ces personnes vont travailler (ou en reviennent…).

Marcher serait donc la façon la plus simple (efficace, économique…) de se rendre à son travail ? Au-delà d’un mode de transport à redécouvrir, ne serait-ce pas le mode de transport le plus universel ?

3% des km parcourus !

Avec cette carte, nous découvrons que seulement 3% des km parcourus le sont à pied…

Logique, même si cela semble faible. Il y a un siècle et demi (1875, c’est à dire 6 générations) elle représente plus de la moitié des km parcourus !
Clairement, c’est la voiture qui est venue se substituer, même pour les courts trajets : 53% des trajets domicile-travail de moins de 2 km se font en voiture (20 minutes à pied…)

2ème mode de déplacement ?

Mais pourquoi la marche ne représente-t-elle que le 2ème mode de déplacement, qui plus est, derrière la voiture ?

Tout simplement parce que dans les trajets intermodaux, les enquêtes prennent seulement en compte le mode le plus lourd. Par exemple, pour un trajet domicile-travail en train, impliquant de se rendre à la gare à pied, puis de finir son trajet de la même manière, seul le déplacement en train sera retenu. Or la marche intervient dans 88% des déplacements intermodaux !

88% des déplacements intermodaux !

C’est aussi le premier mode de déplacement qu’on apprend (enfant) et le dernier, qu’on utilise encore lorsque le vieillissement nous interdit tous les autres. A méditer.

Marcher, c’est la santé !

« S’adonner à la marche à pied quotidiennement permet de répondre au besoin de pratiquer une activité physique régulière. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) préconise d’ailleurs 30 minutes d’activité physique par jour pour avoir des répercussions positives sur la santé. Elle permet une réduction de la dentarité, de lobésité, et prévient les maladies cardio-vasculaires. » (Frédéric Héran)

Le maire de Pontevedra, en Espagne, médecin lui-même, l’a bien compris. Dans cette ville de 80.000 habitants, la marche est devenue en 10 ans le mode de déplacement majoritaire.

Une publicité qui marche

Les belges, qui ont de l’humour et font souvent preuve d’un solide bon sens, n’hésitent pas à faire la promotion de la marche, dans une campagne très percutante :

Références :
Collectif Mobilité
Tous à pied (Belgique)
ADMA
Le Monde
Forum des Vies Mobiles

L’ agenda du mois

L’agenda du mois

Septembre 2024

INNOTRANS 2024, du 24 au 27 septembre

Berlin, Allemagne

InnoTrans est le principal salon international des technologies de transport et a lieu tous les deux ans à Berlin. Avec, en 2022, 2 771 exposants et 137 403 visiteurs venus du monde entier, InnoTrans aborde à la fois les thématiques liées aux transports publics, aux constructions de tunnels, aux technologies et infrastructures ferroviaires.

ITS WORLD CONGRESS 2024, du 16 au 20 septembre

Dubai, Emirats Arabes Unis

La mission d’ITS Congress est de sensibiliser les décideurs politiques, les experts et le grand public aux solutions de mobilité intelligente. Les congrès ITS proposent des discussions en direct avec des spécialistes ITS, à travers un programme de haut niveau, plus de 200 sessions techniques, ainsi qu’un espace international d’exposition et de démonstration.

Les assises européennes de la transition énergétique, du 10 au 12 septembre

Dunkerque, France

Les 10, 11 et 12 septembre 2024, venez rencontrer, échanger et partager, en compagnie d’experts de la transition durable, des scientifiques, des acteurs économiques ou encore des étudiants au Palais des Congrès à Dunkerque. Avec plus de 3500 participants chaque année, vous pourrez profiter de nombreux rendez-vous comme des tables rondes, d’entretiens individuels ou encore des témoignages. De nombreuses activités seront présentes sur place comme : des plénières, des ateliers, des visites thématiques, un Carrefour des Métiers de la Transition Énergétique, un village de la transition énergétique.

Juillet 2024

Forum des Projets Urbains de la Méditerranée, 4 juillet

Nice, France

Réservé aux professionnels, le FPU Méditerranée réunit en un lieu unique l’ensemble des acteurs de la production urbaine en Méditerranée (public/ privé, techniciens/élus, maîtres d’ouvrage/maître d’œuvre), avec la vocation de brasser les cultures professionnelles et d’échanger sur les montages opérationnels. Y seront présentés les projets urbains méditerranéens.
400 participants : Elus locaux, responsables techniques, aménageurs, promoteurs, investisseurs, architectes, urbanistes, paysagistes…
20 ateliers-projets : Pour tout savoir des projets urbains en cours et à venir dans la région. Pour se former, s’informer et rencontrer les acteurs.
2 conférences : Un atelier stratégique et une grande conférence plénière réunissant des personnalités de premier plan.

EuroBike, du 3 au 7 juillet

Frankfurt, Allemagne

EUROBIKE est la plateforme centrale pour le monde du vélo et de la mobilité future. En réponse aux défis internationaux du changement climatique, EUROBIKE façonne la transformation du vélo d’un appareil de loisir et de sport en un fondement central de la mobilité durable de demain. Avec des visionnaires des domaines de la politique, de la finance, de la société et de l’industrie de la mobilité, il crée un espace pour échanger des idées, explorer de nouvelles perspectives et forger des partenariats solides pour des solutions de mobilité innovantes et de nouveaux modèles commerciaux. Le salon accueillera professionnels et grand public.

Innovations Forum Mobility, 4 et 5 juillet

Le Mobility Innovation Forum est la plateforme indépendante destinée aux décideurs en matière de mobilité des secteurs du monde des affaires, de l’industrie, de la science, de la politique, des villes et des communautés. Les acteurs du marché et les décideurs du secteur suisse de la mobilité s’y réunissent une fois par an pour discuter des développements actuels et des nouvelles idées pour la conception future du système de transport. Cet événement se concentrera sur les nouveaux modèles économiques et stratégies pour la transition des transports, la situation générale en Suisse et les expériences pratiques actuelles.

Juin 2024

Electric Test Days, le 30 juin 2024

Paris, France
Electric Test Days – Rouen : 23 juin
Electric Test Days – Lille : 8 septembre
Electric Test Days – Angers : 22 septembre

Organisé par Make a Move, cet événement familial et convivial est entièrement gratuit. Ces journées consacrées aux tests de véhicules électriques se dérouleront entre avril et septembre, pour un dimanche, et seront ouvertes à tous, dans un lieu emblématique de chacune de ces villes.

Si cette initiative nationale vise en particulier les villes affectées par le déploiement des ZFE, c’est pour accompagner leurs habitants en matière de mobilité électrique, au moyen d’actions concrètes qui permettront de sensibiliser le plus grand nombre : mettre les automobilistes au volant de véhicules électriques.

Africa Rail, les 25 et 26 juin

Johannesburg, Afrique du Sud

Construit sur 23 ans d’histoire, Africa Rail est l’événement de transport le plus important et le plus établi en Afrique et le lieu de rencontre de tous les clients qui cherchent à faire des affaires dans le domaine du rail, du fret et du transport.

Bike Show BtoB Pro Days, du 23 au 25 juin

Toulouse, France

Prodays, c’est le salon réservé aux acheteurs professionnels de vélos ! Retrouvez 1330 marques, plus de 5700 professionnels, 278 exposants. Pour y participer, vous devez obtenir des invitations qui sont envoyées uniquement par les marques présentes. Ce salon est partenaire de KLM et AirFrance.

Move London, les 19 et 20 juin

Londres, UK

MOVE est le premier événement mondial de la mobilité technologique, rassemblant les personnes et les entreprises qui redéfinissent la mobilité.
MOVE connecte tout l’écosystème axé sur la technologie, les modèles économiques et les futurs durables. Des leaders et visionnaires de toute la chaîne de valeur de la mobilité se réunissent pour une occasion inégalée d’apprendre, d’innover, de nouer des partenariats et de faire des affaires. L’évènement accueille des cadres de premier plan de CPOs, OEMs, opérateurs de flottes, gouvernements et villes, fabricants de batteries, opérateurs de transport, investisseurs et entreprises de services publics…

Journées Agir, du 18 au 20 juin

Montpellier, France

Rendez-vous des professionnels de la mobilité, les journées AGIR proposent un programme exceptionnel pour faire le plein d’informations, mettre à jour ses connaissances et échanger avec son réseau professionnel. Au programme, des conférences d’experts sur des thématiques actuelles, un Salon pour rencontrer les principaux fournisseurs et découvrir leurs innovations, des temps de convivialité pour se rencontrer et échanger entre professionnels, plusieurs visites techniques pour découvrir les offres de mobilité. Les inscriptions sont ouvertes et gratuites pour les collectivités locales (élus et techniciens) et les adhérents d’AGIR.

Urban Future, du 5 au 7 juin

Ahoy Rotterdam, Convention centre Ahoyweg 10, 3084 BA Rotterdam, Pays-Bas

Urban Futur a pour mission de vous aider à changer votre ville au mieux. C’est pourquoi nous aimons vous inspirer, vous mettre au défi et vous mettre en contact avec les acteurs du changement urbain les plus impressionnants au monde. Nous le faisons à travers les plus grands événements d’Europe pour la durabilité urbaine, qui se déroulent dans différentes villes et virtuellement, et à travers notre communauté mondiale de plus de 50 000 City Changers et plus de 200 organisations.

Mai 2024

MOBILITY SOLUTIONS SHOW, les 29 et 30 mai

Parc des Expositions et Centre de Conventions, MEETT. Concorde Avenue, 31840 Aussonne

Le salon professionnel, Mobility Solutions Show présente les solutions qui répondent aux nouveaux usages de mobilité, de tous, au quotidien. En plus de regrouper les acteurs publics et privés de la mobilité, M2S adresse tous les types de transports, terrestres, maritimes, aériens, pour les biens et les personnes.

Drive to zero, les 28 et 29 mai

Hyppodrome de Longchamp

Drive to Zero a lancé sa 1ère édition en 2023. Ce salon donne la possibilité aux acteurs privés et publics de partager et découvrir des solutions qui permettent de répondre aux challenge de transition vers une mobilité décarbonée. Drive to Zéro c’est : 5800 participants en 2023, 170 exposants, partenaires Institutionnels & Médias, 50 plénières, tables rondes & ateliers et 1 prix de l’innovation.

POLISMOBILITY, du 22 au 24 mai

Koelnmesse GmbH, Messepl. 1, 50679 Köln, Allemagne

polisMOBILITY est l’événement international qui adopte une approche holistique de l’avenir de la mobilité et de la vie urbaine. Innovant, vivant et inspirant, il se tiendra au parc des expositions de Cologne du 24 au 26 mai 2023. Le salon a été conçu comme une plateforme de dialogue entre toutes les parties prenantes de la mobilité urbaine. Le concept d’événement inhabituel de polisMOBILITY innove en déplaçant l’accent des présentations de produits vers l’échange d’idées sur les solutions de mobilité durable. La conférence polisMOBILITY joue un rôle clé à cet égard. Cette conférence interdisciplinaire accorde une attention particulière aux stratégies et aux solutions pour les futurs écosystèmes de mobilité. Son objectif stratégique est de faciliter le dialogue entre les entreprises et les municipalités (B2G) ainsi qu’entre les entreprises elles-mêmes (B2B).

E-Tech Europe, les 8 et 9 mai

Fiere Internazionali Di Bologna, Italie

Lors de sa deuxième édition, E-TECH EUROPE prend la scène en tant que salon international annuel des batteries avancées et de l’électrification de l’industrie automobile. L’événement sera l’occasion de réunir les principaux acteurs de l’industrie, de l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement de l’électromécanique, de l’électronique et de la mobilité électrique zéro émission. L’organisme attend plus de 3 400 visiteurs, plus de 215 exposants et au moins 40 séances de conférences.

Avril 2024

MOBILITY LIVE MIDDLE EAST 2024, 30 avril – 1er mai 2024

Abu Dhabi National Exhibition Centre, Emirats Arabes Unis

L’événement le plus important de la région Middle East en matière de mobilité, où les technologies de rupture et l’innovation sont à l’origine de changements indispensables.

INTERTRAFFIC AMSTERDAM, du 16 au 19 avril 2024

Europaplein 24, 1078 GZ Amsterdam, Pays Bas

Intertraffic Amsterdam est la plateforme de choix pour les professionnels du monde entier. Il s’agit d’un événement biennal incontournable pour se tenir au courant des développements dans les domaines de l’infrastructure, de la sécurité, du stationnement, de la mobilité intelligente et de la gestion du trafic, avec quelque 900 sociétés exposantes et un nombre de visiteurs provenant de plus de 100 pays dans le monde entier.

MIX.E, les 10 et 11 avril 2024

Cité Internationale, Quai Charles-de-Gaulle, Lyon 6, France

MIX.E, est l’événement Tech & Solutions pour un mix énergétique neutre en carbone. Multi énergies & multi-solutions, il est le rendez-vous européen où les partenariats se nouent et les projets se concrétisent. Énergéticiens, industriels, territoires, chercheurs, financeurs & institutionnels : place au collectif et à la coordination. Au programme plus de 200 exposants, plus de 4500 professionnels, 50 conférences et 200 innovations présentes. Rendez-vous au salon MIX.E 2023, les 10 & 11 mai 2023 pour cette seconde édition

« Cette année, le thème du Jour de la Terre sera la MOBILITÉ DURABLE
Avec plus de 43 % des émissions de GES générées par le secteur des transports et une augmentation de l’utilisation de l’auto, il est vraiment essentiel de mettre de l’avant la mobilité durable! Que ce soit pour se rendre sur son lieu de travail ou partir en vacances, des alternatives à l’auto solo existent.

jourdelaterre.org/qc/(ouvre un nouvel onglet)

L’objectif est d’encourager le plus grand nombre de citoyen·ne·s, municipalités et organisations à essayer d’autres modes de transport pour le jour de la terre et à adopter de nouvelles habitudes écoresponsables. »

Mars 2024

ChangeNow, les 25 et 27 mars 2024

Grand Palais éphémère, Paris, France

Pendant 3 jours, ChangeNow promet de rassembler les solutions les plus innovantes et les acteurs du changement les plus influents qui s’intéressent aux plus grands défis de notre planète, afin de leur permettre d’agir ensemble.
ChangeNOW créé des ponts et des opportunités au travers un événement inspirant et orienté vers l’action.

LES 16ÈMES RENCONTRES DE L’HEUREUX CYCLAGE À NANTES, du 28 au 31 mars 2024

Nantes

Pour cette 16e édition, les rencontres de l’Heureux Cyclage font leur grand retour dans l’Ouest, et se posent à Nantes du jeudi 28 au dimanche 31 mars. Le Clavette nantaise se fait une joie de recevoir cet événement et a hâte de toustes vous retrouver !

FUB – Congrès « 2030 : une France cyclable ! » les 21 et 22 mars 2024

Centre de Congrès (WTC) de Grenoble

Temps fort de l’écosystème vélo français, la FUB invite chaque année l’ensemble des acteurs des mobilités à se réunir lors de son congrès annuel. Coorganisée avec l’ADTC – Se déplacer autrement, cette 24e édition se tiendra au Centre de Congrès (WTC) de Grenoble les 21 et 22 mars 2024.

AUTONOMY MOBILITY WORLD EXPO, les 20 et 21 mars 2024

Paris Porte de Versailles, Pavillon 6, Paris 15

AUTONOMY MOBILITY WORLD EXPO est l’un des plus grands rassemblements annuels mondiaux de décideurs politiques, d’institutions, d’ONG, d’entreprises et de start-ups internationales focalisées sur les solutions de mobilité urbaine durable. Il accueille chaque année plus de 200 exposants, 300 intervenants et compte environ 8 000 participants chaque année. Il s’organise autour de différentes thématiques. Effectivement, vous retrouvez le thème de la micromobilité, du MaaS, de la mobilité partagée, des services et solutions de mobilités intelligente et la mobilité électrique. Rencontrez ainsi, les acteurs clés de la mobilité urbaine et développer votre réseau international.

MOBILITY IMPACT FORUM, le 5 mars 2024

Fédération Nationale des Travaux Public, Paris 8

Le Sustainable Mobility Forum regroupe durant une journée, un large panel de fournisseurs de solutions pour aller vers une mobilité plus inclusive, intelligente et durable. Profitez d’un vaste espace qui vous connectera avec plus de 750 décideurs en ligne et hors ligne. Réunissant plus de 1 000 décideurs des secteurs privé et public, c’est l’occasion parfaite de vous connecter avec eux. Profitez de 20 challenges mobilité, 80 intervenants, et 250 villes représentées. Un seul objectif rassemble tous les participants: développer une prise de conscience sur les enjeux durables par le partage d’idées et de bonnes pratiques, relatives au leadership, au suivi et à la formation.

Février 2024

LES RENCONTRES FLOTAUTO PARIS, le 8 février 2024

Grande Halle de la Villette, Paris 19

Flotauto est le salon annuel dédié à la gestion de flottes de véhicules et aux solutions de mobilité pour les entreprises et les collectivités. Véritable rendez-vous de tout l’écosystème des flottes et de la mobilité, il réunit chaque année plus de 250 exposants et 4500 visiteurs professionnels autour d’une offre au cœur de la transition énergétique et des nouvelles solutions connectées.

eMOBILITY EXPO WORLD CONGRESS, les 6-8 février 2024

Fira Valencia, Espagne

L’eMobility Expo World Expo Congress est l’un des plus grands évènements européens en faveur d’une mobilité plus durable, autonome et connectée. Un événement qui a réuni l’an dernier plus de 350 intervenants et 5 750 professionnels. Au programme, le très attendu prix de l’innovation eMobilité récompensant les entreprises et les organisations leaders du secteur qui œuvrent pour un avenir de mobilité plus vert, plus propre et plus sûr.

Journées mondiales sans téléphone portable, les 6-8 février 2024

Ces journées sont organisées du 6-8 février 2024. C’est l’occasion de faire le point sur son utilisation pour profiter au mieux de cet outil, sans en être dépendant.

Le téléphone portable est aussi un enjeu de sécurité routière.

Vous êtes dispensés de ces journées si vous utilisez les applications de co-voiturages ou d’autopartage, ou pour préparer votre sortie vélo afin d’éviter le gros nuage et de choper la piste cyclable protégée mal indiquée.

Janvier 2024

Journée internationale de l’éducation, le 24 janvier 2024

L’éducation est un droit humain, un bien public et une responsabilité publique.

L’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 24 janvier Journée internationale de l’éducation, afin de célébrer le rôle de l’éducation pour la paix et le développement.

Sans une éducation inclusive et équitable de qualité et des opportunités tout au long de la vie pour tous, les pays ne parviendront pas à réaliser l’égalité des genres et à briser le cycle de la pauvreté qui laisse de côté des millions d’enfants, de jeunes et d’adultes.

Aujourd’hui, 250 millions d’enfants et de jeunes ne vont toujours pas à l’école et 763 millions d’adultes ne maîtrisent pas les compétences de base en alphabétisation. Ceci constitue une atteinte à leur droit à l’éducation qui est inacceptable. Il est temps de transformer l’éducation. 

L’éducation aux enjeux écologiques doit démarrer dès l’enfance.

Décembre 2023

Rencontres du Développement Durable, le 13 décembre 2023 à Paris

Les Rencontres du Développement Durable 2023 reviennent pour une grande conclusion nationale le 13 décembre à Paris après le lancement à Paris avec ESCP Business School les 5 et 6 octobre suivi de 4 étapes régionales co-organisées à Gif-sur-Yvette avec CentraleSupélec, à Dijon avec Burgundy School of Business, à Aix-en-Provence avec l’ENSAM et à Montpellier avec Montpellier Business School !

Energaϊa, le forum des energies renouvelables, les 13 & 14 décembre 2023 à Montpellier

Rendez-vous international dédié aux professionnels des secteurs des énergies renouvelables, porté par la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, le Forum EnerGaïa se tiendra les 13 & 14 décembre au Parc des Expositions de Montpellier. Adossé à un riche programme de conférences, tables rondes et ateliers mettant au centre des échanges l’expertise des acteurs clés, le Forum EnerGaïa conforte son positionnement de rendez-vous majeur des professionnels.

La journée Alterre 2023, le 5 décembre à Dole

« Tous mobiles et pour quoi faire ? La mobilité : quelles limites ? quels droits ? quels besoins ? »
Limites climatiques, planétaires et financière, la mobilité symbolise à elle seule les injonctions contradictoires dans lesquelles nous sommes empêtrés : d’un côté, limiter nos déplacements pour faire face notamment au changement climatique ; de l’autre, assurer à tous le droit de se déplacer pour répondre aux besoins essentiels que sont le travail, les soins, l’éducation, les loisirs…

Journée Mondiale du Climat le 8 décembre

Voilà une belle journée pour faire un atelier de la Fresque de la Mobilité !

Agenda de l’ADEME à la COP28 pour le climat du 2 au 10 décembre

Suivre les événements du Pavillon France en direct :
COP28 – France | Ministères Écologie Énergie Territoires (ecologie.gouv.fr)

Samedi 2 décembre / World Leader Summit
Dimanche 3 décembre / Santé, relance et paix
Lundi 4 décembre / Finance, égalité des genres
Mardi 5 décembre / Énergie, industrie transition juste
Mercredi 6 décembre / Urbanisation, transport
Vendredi 8 décembre / Jeunesse, éducation
Samedi 9 décembre / Nature, terres, océans
Dimanche 10 décembre / Alimentation, agriculture, eau

La 8ème Conférence des Parties sur le Climat de l’ONY (COP 28), du 30 novembre au 12 décembre, à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis

Organisée par les Émirats arabes unis (EAU), la 28e Conférence des Parties sur les changements climatiques (COP28) se tient à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre 2023. Un temps fort des négociations climatiques puisqu’elle doit établir le premier bilan mondial des engagements (Global Stocktake) pris par les États à Paris en 2015 lors de la COP21.
Au centre de la conférence, au-delà de la discussion sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’adaptation aux impacts présents et futurs, les flux financiers et les investissements, l’enjeu majeur sera l’avancée de la mise en place du fonds dédié aux « pertes et dommages » obtenu à l’arrachée l’année dernière à la COP27 en Egypte, par les pays les plus défavorisés.
COP28 UAE – United Nations Climate Change Conference

Novembre 2023

Congrès et salon des maires et des collectivités locales, du 21 au 23 novembre, à Paris – Porte de Versailles

Le rendez-vous annuel des élu.es et technicien.nes territoriaux.

244 exposants sur les transports & la mobilitié : circulation, signalisation et sécurité routière (17), Co-voiturage, mobilité partagée et nouveaux services de mobilités (16), Logistique urbaine et transport de marchandises (13), Mobilités actives et micro-mobilités (12), Mobilités électriques (25), Services et mobilités connectés (20), Stationnement – Parkopolis (43), Transports publics et collectifs (10), Véhicules (17), Véhicules Légers Intermédiaires (3), Vélo et pratiques cyclables (14) et Voirie, équpements et services (54)

Conférence sur les nouvelles mobilités le 21/11 : Co-voiturage, mobilité partagée et nouveaux services de mobilités ; Services et mobilités connectés ; Mobilités actives et micro-mobilités

La Semaine Européenne de la réduction des déchets (SERD) du 18 au 26 novembre

Du 18 au 26 novembre 2023, participez à la SERD via des actions concrètes pour prévenir et réduire les déchets sur le territoire français. Cette année, la Semaine européenne de la réduction des déchets aura pour thème central les emballages

Coordonnée en France par l’ADEME, l’Agence de la transition écologique, la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets (SERD) est un « temps fort » de mobilisation au cours de l’année pour mettre en lumière et essaimer les bonnes pratiques de production et de consommation qui vont dans le sens de la prévention des déchets

Rencontres nationales de la marche en ville, les 9 et 10 novembre, à l’hôtel de Ville de Reims

Deux journées organisées par le collectif « Place aux piétons » sur les expériences innovantes, les bonnes pratiques, les nouvelles méthodes de développement de la marche en ville.

Plusieurs tables rondes et ateliers permettront de susciter de nouvelles propositions afin d’inciter les pouvoirs publics à poursuivre leurs efforts pour offrir une meilleure et juste place aux piétons dans la ville. Deux journées riches pour imaginer une ville vivante, inclusive, écologique, attractive et sûre où le piéton aura toute sa place.

2ème Salon Européen des Véhicules Intermédiaires, du 7 au 9 novembre, à Millau Ademe

2ème Salon Européen des Véhicules Intermédiaires, du 7 au 9 novembre, à Millau

Des véhicules à essayer, des composants à découvrir mais aussi de nouveaux usages, services, modèles économiques … Avec toutes les parties prenantes : industriels, territoires, associations, écoles, laboratoires et pouvoirs publics. Explorer les nouvelles solutions de mobilité, échanger des idées et découvrir les véhicules intermédiaires de demain !

Octobre 2023

Le Forum International de la Météo et du Climat, 6, 7 et 8 octobre, à la Cité des sciences et de l’industrie à Paris

Le Forum International de la Météo et du Climat fête ses 20 ans !

3 jours dédiés au partage des connaissances scientifiques et à la sensibilisation d’un large public aux enjeux et solutions face aux défis du changement climatique et de la biodiversité.

Cette édition-anniversaire sera riche en animations interactives, expériences participatives, jeux-découvertes, expos digitales ou commentées et ateliers immersifs et privilégiera les échanges avec les chercheurs et les acteurs de la transition écologique. Un panorama varié mettant en lumière les nouveaux récits sur les transformations à faire dès à présent.

Deux figures médiatiques engagées dans la sensibilisation à l’état de la planète sont les parrains de cette 20ème édition : les journalistes Chloé Nabédian et Jamy Gourmaud.

“Nous ne pouvons plus concevoir notre futur sans une réflexion sociétale et une prise en compte de la transition écologique”

Jean JOUZEL, Président de Météo et Climat, climatologue et ancien membre du GIEC

Le Village des Fresques de Low Carbon France, le 14 octobre, à l’Académie du Climat

Low Carbon France (LCF) est un mouvement citoyen créé fin 2017 afin de donner à chacun.e les outils pour lutter contre la crise climatique. Convaincu.es que la lutte contre la crise écologique nécessite l’implication de tou.tes, LCF organise et participe à des événements de sensibilisation et mise en action tout au long de l’année et dans toute la France.

Le Village des Fresques du Low Carbon France accueillera une vingtaine de fresques dans la salle des mariages de l’Académie du Climat à Paris pour tous publics.

Bien entendu, la Fresque de la Mobilité sera présente, l’année dernière nous étions sur la scène !!! Voir photo.

Journée Nationale de la Qualité de l’Air, le 14 octobre

Depuis 2015, le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires organise, chaque année, la Journée nationale de la qualité de l’air.

Collectivités, associations, entreprises, écoles et citoyens sont invités à se mobiliser pour contribuer à sensibiliser la population sur la pollution de l’air et ses enjeux. Tout le monde peut participer en proposant un événement pédagogique sur la qualité de l’air ou sur les bonnes pratiques pour lutter contre la pollution de l’air.

Le trafic routier reste une source très importante de pollution en zone urbaine. 40 % des trajets quotidiens effectués en voiture font moins de 3 km et sont 2 fois plus polluants qu’un trajet de plus grande distance (surconsommation de carburant quand le moteur est froid, arrêts et redémarrages fréquents…). Dans la mesure du possible, utilisez les mobilités douces pour vos trajets et préférez la marche et le vélo ! Et si l’usage de la voiture est indispensable, privilégiez le covoiturage, veillez au bon entretien de votre véhicule, adoptez l’écoconduite, moins rapide, plus souple et donc plus économe en carburant !

JNQA – Présentation | Ministères Écologie Énergie Territoires (ecologie.gouv.fr)

Mieux respirer, c’est ça l’idée : tout comprendre sur la qualité de l’air

Septembre 2023

La semaine Européenne de la Mobilité – 16 au 22/09/2023

La prochaine édition de la Semaine Européenne de la Mobilité (SEM) se déroulera du 16 au 22 septembre 2023. Cet évènement, organisé chaque année par la Commission Européenne, a pour but d’inciter les citoyens et les collectivités à opter pour des modes de déplacement plus durables. Le thème de cette édition est « Économisons l’énergie ».
Déjà une centaine de MOBILITYACTIONS référencées en France sur la plateforme, dont la Fresque de la Mobilité, mais le record national de 191 actions en 2022 reste encore à battre !

A vos MOBILITYACTION !!!

Semaine Européenne du Développement Durable – 20/09/2023 au 26/09/2023

La Semaine européenne du développement durable se tiendra du 20 au 26 septembre.

La Semaine Européenne de Développement Durable (SEDD) est une initiative dont l’objectif est de faciliter l’organisation d’activités qui promeuvent le développement durable et de rendre ces contributions visibles sur une plateforme commune. Avec ses 17 Objectifs de Développement Durable (ODD), l’agenda 2030 pour le développement durable récemment adopté par les Nations Unies identifie les défis clés qui demandent une action urgente à tous les niveaux et par tous les acteurs de nos sociétés. La SEDD contribue à cet agenda transformatif, ambitieux et universel, en suscitant l’organisation d’activités de terrain en lien avec – et en soutien – des ODD. A ce titre, la SEDD vise à accroître la sensibilisation à l’agenda 2030 dans toute l’Europe et encourage les parties prenantes de tous les territoires à s’engager activement pour un développement durable, et en particulier pour les ODD.

Hackathon « Tous acteurs de la mobilité en Ile-de-France » du 29 au 30 septembre 2023

L’Île-de-France Mobilités invite l’ensemble des acteurs engagés au quotidien pour l’amélioration des transports franciliens à participer au hackathon « Tous acteurs de la mobilité en Île-de-France ».

Les véhicules intermédiaires : un levier pour décarboner la mobilité ?

Les véhicules intermédiaires : un levier pour décarboner la mobilité ?

Guillaume Bresson, consultant en mobilité durable vous propose un focus sur la nouvelle carte « Opter pour un véhicule intermédiaire ». Voici de quoi vous aider à encore mieux performer dans vos prochaines animations avec du fond et du concret sur ce levier d’action indispensable pour décarboner notre mobilité.
Vous trouverez à la fin de cet article, plusieurs ressources pour creuser le sujet.

Les véhicules intermédiaires regroupent tous les modes de déplacement individuels de moins de 600 kg qui se situent entre le vélo classique et la voiture. La catégorie se veut large, l’idée étant de proposer un vaste choix afin de répondre au besoin de mobilité de chacun de la façon la plus adaptée. Ainsi, les véhicules intermédiaires intègrent à la fois des modes actifs (nécessitant un effort musculaire) et passifs. Le tableau ci-dessous montre une synthèse des différents véhicules pouvant être qualifiés « d’intermédiaires » [1].

Quelques exemples de véhicules intermédiaires sont proposés dans l’image suivante tirée de [1].

La dénomination anglaise la plus couramment utilisée est LEV (pour Light Electric Vehicle — véhicule électrique léger). Celle-ci se différencie de l’appellation véhicules intermédiaires selon deux critères : 

1- Les LEV n’intègrent que des véhicules électriques, là où les véhicules intermédiaires peuvent n’être que musculaires par exemple (vélo pliant).

2- Les LEV intègrent les trottinettes, gyropodes ou autres monoroues électriques (micromobilité). Ces modes de déplacement sont exclus des véhicules intermédiaires, notamment au regard de leur cercle d’application limité.

Tout l’intérêt de ces véhicules intermédiaires est de proposer des solutions de mobilité plus économes aussi bien d’un point de vue énergétique, qu’au niveau des matériaux nécessaires à la fabrication (principalement le lithium, cobalt, nickel et cuivre indispensables aux batteries, voir figure ci-dessous), de la place qu’ils occupent ou du coût d’achat et d’usage, tout en offrant des co-bénéfices importants pour la santé dans le cas des modes actifs.

Nombre de véhicules produits pour une capacité de batterie de 100 kWh

Figure 2 : nombre de véhicules produits pour une capacité de batterie de 100 kWh, image tirée de [2]

« la seule électrification des automobiles est jugée insuffisante pour atteindre les objectifs de décarbonation du secteur d’ici à 2050  »

La nécessité d’une telle offre de mobilité naît du constat suivant : le poids des véhicules traditionnels ne diminue pas pour de nombreuses raisons (sécurité, design, quantité de places à bord, équipements de commodité, etc.), les rendant donc inefficaces du point de vue de la consommation en matériaux et en énergie pour l’usage qui est en fait (très essentiellement solitaire) [3]. Par ailleurs, la seule électrification des automobiles est jugée insuffisante pour atteindre les objectifs de décarbonation du secteur d’ici à 2050 [4]. Ainsi, il convient de réfléchir à de nouvelles solutions : des véhicules bien moins lourds et moins rapides, avec un confort par conséquent restreint, mais acceptable.

Si l’allègement de la masse semble être une évidence, l’abaissement de la vitesse peut questionner. Celle-ci s’explique de diverses manières. Tout d’abord, une vitesse plus faible limite le risque d’accident et la gravité de ceux-ci, ce qui autorise, en retour, à diminuer les équipements prévus pour la sécurité qui alourdissent le véhicule. Cela permet également de réduire la consommation énergétique ainsi que le bruit. Enfin, cela encourage aussi à favoriser des déplacements à proximité et peut donc participer à restreindre les distances parcourues à terme.

Afin de donner un exemple de la contribution de ces véhicules intermédiaires aux émissions de gaz à effet de serre (GES), une Renault Twizy émet 2,7 tonnes de CO2e pour sa fabrication contre 9,3 pour une Zoé. Cet avantage se retrouve également dans la consommation d’énergie (9 kWh/100 km pour une Twizy contre 16,7 pour la Zoé), du fait de son plus faible poids [4]. Une étude récente sur les LEV en Allemagne a montré que jusqu’à 44 % des émissions de GES pourraient être évitées par l’utilisation de ces véhicules d’ici à 2030. Ceux-ci pourraient se substituer à des voitures conventionnelles pour les trois quarts des trajets faits (soit la moitié des kilomètres parcourus) [5].

Les véhicules intermédiaires sont donc particulièrement pertinents là où l’utilisation d’une automobile classique est peu justifiée (autosolisme, notamment) et où les alternatives sont peu nombreuses (zones de faible à moyenne densité). Cela peut, par exemple, concerner les personnes vivant seules ou les secondes voitures des ménages pour lesquels les usages avec plusieurs personnes à bord et sur de longues distances peuvent généralement se coordonner. Ces deux catégories représentent presque la moitié du parc automobile en France [6].

Ces conditions sont importantes pour s’assurer que les véhicules intermédiaires viennent bien en substitution d’une voiture là où cela est utile et non en complément, ce qui produirait l’inverse de l’effet escompté. De tels cas ont déjà pu être observés concernant les voiturettes qui motorisent des personnes qui avant circulaient à pied ou en transport en commun [7].

« il faut également que des alternatives à la voiture sur les déplacements de longue distance existent »

Voir l’article

Dans tous les cas, pour que les véhicules intermédiaires émergent, il faut également que des alternatives à la voiture sur les déplacements de longue distance existent (train, car, covoiturage, autopartage). Au-delà de ces considérations pratiques, il convient aussi de travailler à lever les verrous qui peuvent limiter le déploiement de ces objets : le poids de la représentation sociale liée à la voiture, la complète adaptation de notre société au tout-voiture ou encore la place qu’occupe l’industrie automobile dans la structuration de l’offre [8].

Des initiatives émergent çà et là. On peut citer l’exemple de l’extrême défi de l’ADEME qui pousse à la création de ces nouvelles solutions de mobilité ou l’association In’VD (Innovation Véhicules Doux), très active en milieu rural pour promouvoir les véhicules intermédiaires. De quoi à espérer voir fleurir des véhicules en tous genres sur les routes de France.

Références

[1] A. Bigo, F. Héran et al., « Définition et typologie des véhicules intermédiaires », Transports Urbains, septembre 2022.

[2] A. Bigo, « Les véhicules intermédiaires : l’avenir de la mobilité ? », Bon Pote, avril 2023.

[3] F. Héran, A. Sivert, « L’amélioration de l’efficacité énergétique des véhicules individuels », Transports Urbains, septembre 2022. 

[4] L.-P. Geffray, « Impact carbone : des véhicules légers, plus ou moins lourds… en émission », Transports Urbains, septembre 2022.

[5] S. Ehrenberger et al., « Potentials of Light Electric Vehicles for Climate Protection by Substituting Passenger Car Trips », World Electric Vehicle Journal, septembre 2022.

[6] A. Bigo, « Quelle place pour les véhicules intermédiaires dans la transition énergétique des mobilités ? », Transports Urbains, septembre 2022.

[7] S. Harounyan, « Voitures sans permis : à Marseille, la jeunesse en roue libre », Libération, mai 2022.

[8] F. Héran, « Quel avenir pour les véhicules intermédiaires ? », Transports Urbains, septembre 2022.

l’Association Siel Bleu adopte la Fresque de la Mobilité

Siel Bleu est une association de l’économie Sociale et Solidaire à but non lucratif, qui déploie chaque semaine auprès de plus de 207 000 bénéficiaires à travers l’hexagone, des actions de prévention santé (en établissement, à domicile). Et parce que la santé repose sur une activité physique régulière, mais aussi sur une alimentation saine, le lien social et un environnement préservé, Siel Bleu a développé son action autour de quatre axes liés : Bien Bouger, Bien dans son Assiette, Bien Ensemble, Bien sur sa Planète. En France, ce sont 850 professionnels chargé de prévention santé qui interviennent chaque semaine. Des petites sœurs existent dans d’autres pays européens : l’Irlande, la Belgique, l’Espagne et plus récemment le Portugal et l’Allemagne.

Siel Bleu donne la possibilité à chacun, quels que soient ses capacités, son lieu de vie et sa situation financière, d’améliorer sa santé et son bien-être tout au long de sa Vie. Des engagements de responsabilité sociale et environnementale exprimés au coeur du projet et de la mission de l’association. 

Une telle mission permet de parler aussi d’une autre chose, pas si éloignée, à savoir de privilégier la mobilité douce et active afin d’allier l’exercice physique à la décarbonation de nos mobilités.

C’est dans ce contexte que l’association s’est adressée à la Fresque de la Mobilité, pour sensibiliser d’abord les salariés mais aussi et surtout l’ensemble des personnels de santé, interlocuteurs au quotidien de Siel Bleu, aux enjeux d’une mobilité décarbonée.

62 chargés de prévention ont été formés à l’animation de la Fresque de la Mobilité entre Décembre 2023 et Février 2024 dans toute la France. Aujourd’hui, le déploiement démarre avec déjà 87 ateliers et 429 personnes sensibilisées. Objectif : atteindre 15 000 personnes sensibilisées en 3 ans sur les 2400+ établissements de santé visités par les chargés de prévention Siel Bleu.

Dans chaque région et chaque département, les chargés de prévention Siel bleu peuvent intervenir dans les établissements de Santé et sensibiliser les personnels à ces enjeux majeurs.
Pour en savoir plus sur le programme : www.sielbleu.org/mobilite

Sébastien Simonneau, responsable national du programme au sein de l’association, et désormais également animateur de la Fresque de la Mobilité, nous partage son témoignage :

« La formation de plus de 60 chargés de prévention de l’Association Siel Bleu à l’animation de la fresque de la mobilité va permettre un déploiement massif durant 3 ans à de très nombreux salariés d’établissements médico-sociaux. Cela est complémentaire à d’autres actions ludiques et pratiques qui seront proposées sur le sujet de la mobilité : escape-game sur le Forfait Mobilités Durables, atelier pratique marche/vélo, atelier d’activités physiques adaptées au poste de travail, jeu de plateau sur la mobilité etc… Et pour aller plus loin, d’autres actions sont imaginées auprès des bénéficiaires accompagnés chaque semaine par l’Association Siel Bleu, en faveur d’une mobilité solidaire, inclusive et pour une qualité de vie et santé préservée ».

La Fresque de la Mobilité est très fière d’accompagner Siel Bleu dans cette formidable initiative.

Un nouveau RDV essentiel : La Mensuelle des Anims !

Un nouveau RDV essentiel :
La Mensuelle des Anims !

On fait le point les 4èmes vendredis de chaque mois de 13h à 14h30.

Vous l’attendiez, la voilà ! Nous mettons en place une rencontre mensuelle en visio pour l’ensemble de la communauté des MobiFreskers pour partager des informations d’actualité, des bonnes pratiques, pour vous aider à vous remettre en selle, et également pour vous proposer des zooms sur des sujets spécifiques (Batteries des VE, autopartage par exemple) pour que nous montions toutes et tous en compétence et avoir plus d’impact.

Notre première mensuelle sera le 24 mai 2024 à 13h.

Au programme :
Intervention de la Maison du Vélo de Lyon pour présenter le dispositif Objectif Employeur Pro-Vélo.
En quête de solutions de mobilité douce à promouvoir lors de vos animations de la Fresque de la Mobilité en entreprises, ou au grand public ? ? Venez découvrir le label et le programme Objectif Employeur Pro Vélo qui accompagne techniquement et financièrement les employeurs à promouvoir les déplacements à vélo de leurs salarié.es !

– Des infos d’actualité sur la Fresque de la Mobilité.

– Les moyens que l’on met à votre disposition pour vous lancer, relancer, poursuivre le déploiement de vos animations.

Une billetterie est à votre disposition pour les prochains évènements !

On compte sur vous !

Mobilité : l’enjeu des batteries !

Mobilité : l’enjeu des batteries !

Nicolas Vallin, expert dans les énergies pour la mobilité durable et l’un des créateurs de la Fresque de la Mobilité nous résume l’essentiel à connaître sur les batteries.
Que ce soit sur la carte La batterie ou sur la carte Voiture Electrique, c’est toujours rassurant d’avoir un socle de connaissance suffisant pour gérer les participants septiques quant à l’opportunité de la voiture électrique.

Pourquoi avons-nous besoin de batteries ?

Les transports sont aujourd’hui extrêmement dépendants des énergies fossiles, principalement du pétrole. Les émissions des transports sont par conséquent principalement (environ 75%, voir ci-dessous) dues à la combustion des carburants, lors de l’usage des véhicules.

Même avec des efforts de sobriété, par exemple sur nos besoins de mobilité ou sur le poids des véhicules, il apparait clair que la flotte de véhicules particuliers (et de camions) restera importante. En 2023, il s’est vendu environ 90 millions de véhicules particuliers dans le monde.

Electrifier les moyens de transport est donc un levier de décarbonation très puissant. Parmi les différentes solutions technologiques, l’électrification grâce au véhicule à batterie est la plus pertinente, tant sur le plan économique qu’environnemental, comme rappelé dans différents rapports de Carbone 4 ou de l’Agence Internationale de l’Energie. La maturité de ces alternatives à la voiture thermique a poussé la Commission Européenne à trancher en faveur l’interdiction de ventes de véhicules thermiques neufs à partir de 2035.

Qu’est-ce qu’une batterie ?

Une batterie permet de stocker l’énergie électrique, lors de la charge, puis de restituer cette énergie électrique, lors de la décharge, en inversant la réaction électrochimique. L’électricité redistribuée permet ainsi d’alimenter un moteur électrique. Une batterie est principalement constituée :
– d’une cathode (l’électrode +),
– d’une anode (l’électrode -),
– d’un électrolyte qui permet le passage des ions d’une électrode à l’autre, et donc de générer le courant électrique,
– d’un séparateur qui permet de laisser passer les ions et d’éviter les courts-circuits,
– de collecteurs de courants sur chaque électrode

A chaque charge, les ions passent d’une électrode à l’autre grâce à un courant électrique. A la décharge, les ions font le chemin inverse, et créent un courant électrique. Chaque passage détériore la structure des matériaux, ce qui peut causer des courts circuits et/ou des emballements thermiques, et ce qui impacte sa durée de vie. On parle de vieillissement de la batterie. La performance, et notamment la capacité de stockage de la batterie (et donc l’autonomie du véhicule) est fortement dépendante des matériaux utilisés, ce qui catégorise des familles de technologies de batteries : Li-NMC pour Lithium-ion Nickel Manganèse Cobalt, LFP pour Lithium Fer Phosphate, Na-ion pour les batteries au Sodium, ou encore ASSB pour les batteries « tout-solide » (à électrolyte solide).

Toute la difficulté est donc de trouver la bonne formule chimique, qui soit le bon compromis entre durabilité, performance, sécurité, coût et empreinte environnementale.

Note : Contrairement à une idée reçue largement répandue, les batteries ne comportent pas de terres rares. Elles sont en revanche principalement composées de matériaux dits « critiques », comme le lithium, le nickel ou le cuivre, dont l’augmentation du besoin crée une tension forte sur les chaînes d’approvisionnement.

Où et comment les fabrique-t-on ?

En plus de l’innovation, l’autre grand enjeu de la filière est de produire ces batteries en grande quantité, localement et en réduisant l’impact environnemental de la production. Ces enjeux ont poussé les constructeurs automobiles à investir massivement (1.200 milliards d’ici 2030) pour sécuriser leurs chaînes d’approvisionnement, maîtriser de mieux en mieux les technologies nécessaires à l’industrialisation des batteries, et pour continuer les efforts de décarbonation sur la production elle-même.

Sur ce sujet, un des principaux leviers est de produire les batteries avec de l’électricité bas carbone. En 2023, environ 70% des batteries étaient produites en Asie (principalement en Chine). Les autres principaux pays producteurs sont la Pologne et les Etats-Unis avec environ 6% chacun.

Localiser la production en France/Europe dans des pays au mix électrique bas carbone permettra donc de réduire fortement l’empreinte environnementale de la production de batteries. L’autre levier est d’innover à chaque étape du procédé de fabrication, qui reste complexe et énergivore. Le développement d’une filière batterie locale et performante, facilité par la Commission Européenne, sera donc un atout majeur pour la décarbonation des transports.

Quels enjeux pour le futur ?

L’enjeu principal de ces prochaines années est sans doute de continuer à faire baisser le coût des batteries, qui représentent encore 30 à 40% du prix total du véhicule électrique.

Il faudra également veiller à ce que la réduction du prix ne soit pas « compensée » par la prise de masse des véhicules, pour accroitre l’autonomie, ou ajouter des options « gadget ».

Les économies d’échelles à la production ainsi que le développement de cellules et packs batteries optimisés, permettant d’améliorer la densité énergétique (et donc l’autonomie du véhicule à masse constante), seront déterminants pour réduire la différence de prix d’achat entre les véhicules électriques et les véhicules thermiques. Les nouvelles technologies, comme les batteries au sodium, permettront également de développer des modes alternatifs durables, comme les véhicules intermédiaires, grâce à leur moindre dépendance aux métaux critiques, à leur faible coût, et à leur potentiel élevé de circularité.

Il faudra également veiller à établir des chaînes de valeur durables, grâce notamment à la nouvelle réglementation européenne et au Battery Passport, pour ne pas remplacer une dépendance aux énergies fossiles par une dépendance aux métaux critiques. L’opportunité de bâtir une filière à haut niveau de traçabilité et de circularité est unique, les acteurs de la filière ont toutes les cartes en main pour atteindre leurs objectifs ambitieux de décarbonation.

Enfin, le développement d’une filière batterie permettra en partie de limiter les pertes d’emploi dans le secteur automobile qui est déjà fortement impacté par la transition.

En conclusion, il s’agira de trouver les bons compromis entre acceptation par le grand public du véhicule électrique (utilisation différente, ouverture de mines de métaux en Europe), performance industrielle et compétitivité de la filière (emploi, innovation et subventions), et maitrise de l’empreinte environnementale (sobriété, durabilité, circularité).

Note : Contrairement à une idée reçue largement répandue, les batteries Li-ion sont recyclables, avec un potentiel de récupération des métaux critiques à hauteur de plus de 90%. Lorsque les volumes de métaux à traiter le justifieront, il s’agira de construire une filière de collecte et de recyclage locale.